: Vidéo Coronavirus : Edouard Philippe s'explique sur la destruction de stocks de masques périmés
Le chef du gouvernement a confirmé que des millions de masques ont dû être détruits car ils étaient périmés depuis longtemps. Certains de ces stocks ont néanmoins été conservés car jugés utilisables.
Le gouvernement brûle-t-il des masques ? C'est l'une des questions auxquelles a répondu le Premier ministre, Edouard Philippe, lors de la présentation jeudi 7 mai du plan prévu pour sortir du confinement décrété pour juguler l'épidémie de coronavirus. Un journaliste lui a demandé s'il pouvait confirmer l'information du journal Le Monde selon qui, depuis plusieurs semaines, "on continue de brûler des millions de masques supposés périmés". Et ce alors que le gouvernement fait l'objet de critiques sur sa gestion de ce mode de protection.
"Un certain nombre de masques commandés il y a fort longtemps et stockés depuis longtemps avaient vu leur date de péremption dépassée, et parfois dépassée depuis très longtemps, a développé Edouard Philippe. Nous avons trouvé un stock de 75 millions de masques qui étaient arrivés en péremption en décembre 2019. Quand vous les trouvez au printemps 2020, vous pouvez vous dire qu'il est absurde de les détruire, et s'il est possible de les réutiliser, de le faire. C'est ce que nous avons fait. Nous avons récupéré ainsi 75 millions de masques chirurgicaux utilisables".
80 millions de masques "récupérés"
"Pour d'autres, dont les dates de péremption étaient antérieures, et qui étaient périmées depuis beaucoup plus longtemps, il y avait 360 millions de masques périmés", a poursuivi le chef du gouvernement. On a regardé dans ce qui était périmé, ce qui pouvait être utilisé. Il n'y en avait pas beaucoup parce qu'ils étaient, pour certains, très anciens (...). On a testé (...) certains pouvaient être utilisés comme des masques grand public et mis à disposition" en tant que tels. "Un stock de 80 millions de masques a ainsi pu être récupéré. Les autres ne sont plus utilisables".
Cette information est issue d'une série d'enquêtes menées par le journal Le Monde (édition abonnés) qui revient sur la stratégie sanitaire nationale depuis vingt ans. Le quotidien explique que des masques ont continué à être détruits après le début de l'épidémie.
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