Coronavirus : devant le Conseil d'Etat, des syndicats de soignants réclament un confinement total en France
"Aujourd’hui vous pouvez sauver des vies !", a lancé l'avocat du Conseil national de l'Ordre des médecins devant le Conseil d'Etat.
Deux syndicats de soignants, Jeunes Médecins et l’Intersyndicale nationale des internes en médecine (Isni), ont déposé dimanche 22 mars un recours en référé devant le Conseil d'Etat afin de "contraindre le Premier ministre à prendre en urgence les mesures qui s'imposent". Lors de l'audience, qui s'est terminée à 13h30, ils ont réclamé la mise en place en France d'un confinement total, a constaté un journaliste de franceinfo sur place.
Devant le Conseil d'Etat, l'avocat du syndicat Jeunes Médecins a demandé la suppression de l’autorisation de sortie pour une activité physique individuelle, un couvre-feu national, une réduction drastique des transports en commun et la fermeture des marchés. De son côté, le président du syndicat des internes a souligné l'urgence de la situation dans les hôpitaux : "Nous continuerons à nous battre même si c’est dur. Nous commençons à faire des choix entre les patients à réanimer ou non. Il y a urgence !"
Décision attendue dimanche en fin de journée
L’avocat du Conseil national de l’Ordre des médecins s’est adressé au président de la section contentieux du Conseil d’Etat : "Aujourd’hui vous pouvez sauver des vies ! Vous pouvez aider le gouvernement à prendre la bonne décision maintenant !"
De toute façon, ces mesures drastiques, on y arrivera à court terme. Nous perdons du temps !
l'avocat du Conseil national de l'Ordre des médecinsdevant le Conseil d'Etat
L’ancien directeur général de la Santé (DGS), William Dab, qui représente le gouvernement s'est montré réservé quant à une mise en place d'un confinement plus strict : "Factuellement, nous n’avons pas les preuves qu’une restriction supplémentaire des libertés réduirait le risque. Il est trop tôt pour le dire." De plus, toujours selon William Dab, "un confinement total ne serait pas sans conséquence sur la santé mentale, la dépression, et le taux de suicide des Français".
La décision du Conseil d'Etat est attendue en fin de journée.
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