Crise sanitaire : les hôteliers tentent de résister
Dans la capitale désertée par les touristes, les hôteliers tentent de résister. Les professionnels se considèrent sacrifiés sur l'autel de la crise sanitaire.
Fermer ou rester ouvert : face au peu de clients, les hôteliers naviguent à vue. Jeanne Guillou, directrice d'hôtel, a un rituel : trois fois par semaine, elle se rend dans son établissement aujourd'hui fermé. Le vide la désole. "On a six étages, et toutes les chambres de l'hôtel sont fermées depuis le 28 octobre par manque de clientèle", regrette-t-elle. La réouverture n'est pour l'instant pas dans ses projets, car le mois de septembre, le meilleur de l'année habituellement, n'a pas été convaincant. "Le taux d'occupation est normalement à 95 % à l'année. Cette année, sur septembre, on a fait 28 % d'occupation", annonce la directrice adjointe de l'hôtel Villa Nicolo à Paris.
Près de deux hôtels sur trois ont choisi de fermer
Pour elle, le placement de ses neuf salariés au chômage partiel et les 10 000 euros d'aides de l'État aux mois d'octobre et novembre ne sont pas suffisants. Elle désire avant tout pouvoir rouvrir son hôtel. Près de deux hôtels sur trois ont choisi de fermer au moins plusieurs semaines dans les grandes villes face à l'effondrement du tourisme et des voyages d'affaires.
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