Coronavirus : la détresse des hôteliers et des restaurateurs
Si les hôtels peuvent rester ouverts, le confinement et la baisse du tourisme ont fortement impacté l'activité du secteur. Une manifestation réunissant professionnels de la restauration et de l'hôtellerie s'est tenue lundi 14 décembre à Paris.
Le patron de Palma Hôtel, Bertrand Lecourt, a fait un choix : rester ouvert, même si l'activité n'est pas au rendez-vous. "J'ai cinq chambres maximum occupées, et d'habitude, c'est une période où les milieux de semaine, du lundi au vendredi, sur les 32, j'en ai au moins 25", confie le directeur, qui a enregistré 225 000 euros de pertes depuis le mois de mars. Après avoir fermé cet été, il a préféré rester ouvert. Une façon pour lui de payer certaines de ses charges, qui s'élèvent à 20 000 euros par mois. En octobre, cet hôtelier a bénéficié du fonds de solidarité : 7 800 euros, insuffisants selon lui. Il manifestera lundi 14 décembre avec les cafetiers et les restaurateurs.
Pouvoir rouvrir le 20 janvier
La journaliste Claire Koç est en direct des Invalides à Paris, où se tient la manifestation : "Les patrons de bars, discothèques, hôtels et restaurants sont arrivés en bus dans la capitale, des bus qui sont partis de toute la France pour ce grand rassemblement statique. 5 000 personnes sont attendues. Tous ici se disent inquiets : ils espèrent une garantie, celle de pouvoir rouvrir le 20 janvier". Le secteur du tourisme et de l'événementiel alerte sur l'urgence de la situation : il emploie plus de deux millions de personnes et craint la disparition de 30 % d'établissements en France.
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