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Covid-19 : le confinement le week-end à Dunkerque est une mesure "logique" estime le président de la commission médicale du CHU de Lille

François-René Pruvot, président de la commission médicale du CHU de Lille, estime que l'annonce de cette mesure par le ministre de la Santé Olivier Véran mercredi "va frapper les esprits".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La plage de Malo-les-bains à Dunkerque, le 24 février 2021. (REMI BRANCATO / RADIOFRANCE)

Les mesures annoncées mercredi 24 février par Olivier Véran pour l’agglomération de Dunkerque afin de lutter contre la propagation du Covid-19 "sont logiques", a estimé sur franceinfo François-René Pruvot, président de la commission médicale du CHU de Lille. Le ministre de la Santé a annoncé un confinement le week-end pour l’agglomération dunkerquoise, ou encore l’interdiction de la vente d’alcool à emporter.

"Je soutiens pleinement le ministre de la Santé. Il a parfaitement défendu sa politique", poursuit le professeur Pruvot. "Il a aussi dit aux élus que c’est de ne pas avoir fermé les écoles et de ne pas avoir fait de prévention qui amène cette situation". Il pointe aussi "une tendance au relâchement qui fait que Dunkerque est un peu une exception dans le département actuellement", avec un taux d’incidence de 900 cas pour 100 000 habitants sur la métropole sur les sept derniers jours.

Reste à préserver le reste de la région de cette flambée. "Est-ce qu'on pourra facilement empêcher un citoyen de Lille d'aller profiter de la plage du côté de Dunkerque ? Est-ce qu'on empêchera un Dunkerquois de faire des courses à Lille ?", s’interroge François-René Pruvot, qui estime tout de même que "cette annonce solennelle conjointe du ministre et du maire de Dunkerque va frapper les esprits".

Solidarité régionale

"L'hôpital de Dunkerque et ceux aux alentours sont saturés", explique François-René Pruvot. "La région, qui est très solidaire, a vu venir par transfert depuis le début du mois de février beaucoup de malades venant de Dunkerque", notamment "plus d'une cinquantaine dans les lits de réanimations du Nord et du Pas-de-Calais".

Toutefois, dans les autres hôpitaux de la région, "que ce soit à Lille, à Roubaix, peut-être aussi à Arras, on a encore un petit peu de capacité à augmenter le nombre de lits réanimation", se réjouit le président de la commission médicale du CHU de Lille. A Lille, "l'incidence dans l'agglomération est d'environ 300 pour 100 000 habitants" détaille François-René Pruvot. "Donc je pense que nous arrivons actuellement à maîtriser la situation. Mais c'est une vigilance de tous les jours".

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