Décrocher un rendez-vous chez un dentiste peut parfois devenir très compliqué, même en métropole lilloise. Manon Dejonghe, habitante de Wattignies (Nord) en a fait l’expérience. La patiente doit faire quarante minutes de route pour se être suivie à Linselles (Nord). Sa docteure, Sarah Bormio, ressent cette pénurie de dentistes au quotidien. Le délai est de trois mois pour prendre un rendez-vous dans son cabinet. “On a beau faire tout ce qu’on peut pour réduire les délais : travailler plus, embaucher comme je viens de faire, la liste s’allonge toujours et on est obligés de refuser des nouveaux patients”, souligne-t-elle.
L’option du compagnonnage
Dans les Hauts-de-France, il y a 43 professionnels pour 100 000 habitants, c’est 20 de moins que la moyenne française. La baisse du numerus clausus est pointée du doigt, tout comme la peur de s’installer, notamment en campagne. L’idée germe alors d’un compagnonnage dès la faculté comme a connu le Dr. Bormio. “On ne nous apprend pas à gérer un cabinet”, regrette la jeune professionnelle. Une solution bien plus efficace selon les dentistes que les incitations financières ou les obligations d’installation localisée.
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