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Déserts médicaux : il est six fois plus difficile de consulter un médecin en milieu rural qu'en ville, selon une étude des maires ruraux de France

Dans les territoires ruraux, un généraliste couvre en moyenne 30 km², contre 5 km² dans les zones urbaines, selon l'étude de l'Association des maires ruraux de France, dévoilée par France Bleu. 

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu
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Temps de lecture : 1 min
Un cabinet médical près de Toulouse, le 26 février 2021. (FRED SCHEIBER / AFP)

L'Association des maires ruraux de France (AMRF), en partenariat avec France Bleu, publie vendredi 30 septembre une nouvelle étude sur la désertification médicale. Ces travaux confirment qu'il est six fois plus difficile de consulter un médecin en milieu rural, qu'en ville. Il manque plus de 6 000 généralistes dans les bassins de vie ruraux pour atteindre l'objectif, souhaitable, d'un médecin généraliste pour 1 000 habitants. Dans ces territoires, un médecin généraliste couvre en moyenne 30 km², contre 5 km² dans les bassins de vie urbains.

L'étude propose une nouvelle approche géographique de cette question sanitaire, en calculant la densité de médecins au km² et non par rapport au nombre d'habitants, comme c'est le cas habituellement. Résultat : 63% des bassins de vie ruraux (2 sur 3) manquent de médecins généralistes.

De grandes disparités géographiques

D'un département à l'autre, le nombre de spécialistes varie aussi grandement, selon l'étude. Alors que la densité est forte dans les grandes métropoles et sur la façade méditerranéenne, la pénurie de médecins spécialistes est particulièrement criante dans des départements du centre ou de l'ouest du pays notamment. Parmi les 11 spécialités analysées durant l'enquête, l’écart est particulièrement marqué en anesthésie, gynécologie, pédiatrie et psychiatrie.

L’AMRF a réuni 35 organisations afin d'élaborer quatre grandes propositions pour améliorer l’accès aux soins dans les zones rurales. Il s'agit d'abord de diversifier les lieux de stage des étudiants en santé, en améliorant les aides au logement et aux transports pour rendre obligatoire à terme la diversification des lieux de stages. Il faut également, selon l'AMRF, mettre en place des équipes de soins coordonnées autour du patient. La troisième mesure vise à faciliter l'installation des professionnels de santé en centralisant au niveau du département les aides financières et l’accompagnement administratif. Enfin, d'après les recommandations du rapport, il faut impérativement faciliter les collaborations entre la médecine de ville et hospitalière, particulièrement en zone sous dotée.

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