Alimentation : la France importe trop de poulets
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Dans les supermarchés, au rayon volailles, le poulet est une spécialité tricolore. On peut ainsi trouver des poulets fermiers certifiés "volaille française", du Label rouge ou encore des barquettes de filets "origine France". Mais le constat est trompeur, car en France, seul un poulet sur deux consommés est français. Le reste, soit 700 000 tonnes, est acheté à l'étranger.
"On a voulu produire de la qualité"
La consommation de volailles a doublé en France depuis 20 ans, mais les producteurs français n'arrivent pas à suivre. La faute à un modèle qui a privilégié plutôt le haut de gamme. "On a voulu de la montée en gamme, on a voulu produire de la qualité. C'est ce qu'on fait en France, mais ça coûte un petit peu plus cher", explique Hélène Bombard, éleveuse de poulets à Eymeux (Drôme). Le bien-être animal a en effet un coût : dans la ferme, l'installation de fenêtres pour avoir une lumière naturelle a coûté 150 000 euros. Des considérations qui n'existeraient pas forcément ailleurs, dans des pays européens concurrents. La volaille est par ailleurs moins chère dans d'autres pays : un poulet italien coûte ainsi 3,30 euros, contre 4 euros pour un poulet français.
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