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Tout est politique. Réforme de la SNCF : "Un symbole politique plutôt qu'une vision d'avenir" estime Eduardo Rihan-Cypel, secrétaire national du PS

Les invités de "Tout est politique" sont revenus, lundi, sur la réforme de la SNCF.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 60 min
Eduardo Rihan Cypel, le secrétaire national du Parti socialiste, chargé des relations avec le gouvernement, était l'invité de "Tout est politique", sur franceinfo, lundi 26 février 2018. (FRANCEINFO)

Le Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé, lundi 26 février, sa volonté de recourir aux ordonnances pour faire adopter, "avant l'été", une réforme de la SNCF prévoyant, entre autres, la fin du statut de cheminot pour les nouvelles recrues.
Dénonçant un "passage en force", les syndicats de cheminots se sont dits prêts à la grève.

L'extrait

Sentez-vous la grande grève qui arrive ? Pensez-vous qu'on ne doit pas toucher au statut des cheminots ? La réponse d'Eduardo Rihan Cypel, secrétaire national du Parti socialiste, chargé des relations avec le gouvernement.

Eduardo Rihan-Cypel : Pour moi, il n'y a aucun tabou quand on veut préparer les transports du 21e siècle avec l'historique et la force de la SNCF, de sa tradition et de son savoir-faire. Je crois que les cheminots, eux-mêmes, ne sont pas fermés à la révision de leur statut, à condition de voir clair sur l'avenir. Mais, je vois bien quelle est la stratégie du gouvernement et l'ennemi qu'il cherche. Il cherche à pointer les cheminots comme emblème majeur de la réforme. Il cherche à se saisir de cette histoire de dette pour essayer de passer une vision purement comptable de la réforme SNCF, plutôt que de préparer une vision d'avenir. Pourquoi ? Parce que le gouvernement, maintenant, a peur d'un certain Wauquiez, qui est devenu non seulement le patron de la droite, mais le patron de l'opposition. Donc, ils ont besoin de montrer des gages par rapport à une droite qui gagne des élections contre eux aujourd'hui, on l'a vu dans les partielles, et je crois que, là-dessus, ils décident d'en faire un immense symbole politique, plutôt que d'essayer de partager une vision d'ensemble avec les Français, les territoires, les citoyens, les gens de la SNCF surtout, pour préparer les transports de demain.

Les invités

Eduardo Rihan Cypel, secrétaire national du Parti socialiste, chargé des relations avec le gouvernement

Laetitia Avia, députée La République en marche de Paris

Louis Nègre, sénateur Les Républicains de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et président de la Fédération des industries ferroviaires

Olivier Dartigolles, porte-parole national du Parti communiste français 

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