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Tout est politique. "La majorité est prise au piège de l'état d'urgence", affirme Danièle Obono, député La France insoumise

La députée La France insoumise de Paris Danièle Obono était l'une des invités de Tout est politique, mercredi sur franceinfo. Elle est revenue sur les propos du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui assure que "nous pourrions revenir à l'état d'urgence".

Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Danièle Obono, députée La France insoumise de Paris, était l'une des invités de Tout est politique, mercredi 1er novembre sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Danièle Obono, députée La France insoumise de Paris, était l'une des invités de Tout est politique, mercredi 1er novembre sur franceinfo. Elle est revenue sur les propos du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui s'est exprimé mercredi sur la sortie de l'état d'urgence et l'entrée en vigueur de la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. "Nous pourrions revenir à cet état d'urgence mais je pense que cette loi que nous avons fait passer permet de gérer la situation et surtout de prévenir les attentats", a assuré Gérard Collomb. 

"On fait reculer l'état de droit" selon Obono

Pour Danièle Obono, la déclaration de Gérard Collomb "traduit toutes les contradictions de la majorité qui est prise au piège de l'état d'urgence". Elle déplore le fait que l'état d'urgence ait été prorogé six fois par l'État en deux ans. "Un certain nombre de responsables politiques n'ont pas eu le courage d'assumer le fait qu'il fallait mettre à plat l'ensemble de la législation qui existe sur la lutte contre le terrorisme et qu'il fallait sortir de cet état d'exception."

Elle s'attaque également à la nouvelle loi mise en place par le gouvernement d'Édouard Philippe. "On nous avait promis qu'on sortait de l'état d'urgence. En réalité, comme l'ont dénoncé beaucoup d'organisations des droits humains, on réintroduit l'état d'urgence dans le droit commun et on fait reculer l'état de droit." Elle s'interroge : "À quoi servait tous ces débats ? À quoi a servi ce recul extrêmement grave de notre état de doit ?"

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