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Tout est politique. Dette de la SNCF : Raymond Soubie pointe la responsabilité de "tous les gouvernements" qui ont "refusé de financer les investissements"

Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus jeudi sur la grève à la SNCF et le bras de fer qui se poursuit entre le gouvernement et les cheminots.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 60 min
Raymond Soubie, le président des sociétés de conseil Alixio et Taddeo et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, était l'invité de franceinfo jeudi 5 avril. (FRANCEINFO)

La grève des cheminots, contre la réforme du rail, doit reprendre samedi 7 avril. Les syndicats sont sortis déçus de la réunion de négociations, jeudi 5 avril, au ministère des Transports. Cette semaine, la majorité a durci le ton, employant des mots très directs pour dénoncer le conservatisme des syndicats ou la culture de la grève. Pour une majorité de Français (57%), le mouvement n'est pas justifié, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting publié jeudi.

L'extrait

franceinfo : Croyez-vous que gouvernement fasse du "SNCF bashing" ? La réponse de Raymond Soubie, président des sociétés de conseil Alixio et Taddeo et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée.

Raymond Soubie : Ce n'est pas que j'y crois ou que je n'y crois pas, c'est que eux y croient. Et c'est ça qui, je pense, est un élément psychologique, mais très important (...) Je pense que les cheminots se sentent, en partie, montrés du doigt pour tout ce qui ne va pas : les trains en retard, les dysfonctionnements de l'équipement...  Or tout ça tient à quoi ? Ça ne tient pas à eux. Ça tient à l'absence d'investissement et aux priorités d'investissement qui ont été données, par tous les gouvernements, au TGV. Tous les gouvernements ont refusé de financer sur budget public ces dépenses d'investissement et ont dit : "On les finance sur emprunt." Et comme c'est l'État qui ne voulait pas emprunter parce que c'est la dette maastrichtienne - et que ça déséquilibre nos petits chiffres au-dessus et au-dessous de 3 % - on l'a laissé à une branche de la SNCF. 

Les invités

Raymond Soubie : président des sociétés de conseil Alixio et Taddeo et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée

Pierre Ferracci : fondateur et dirigeant du groupe de conseil en ressources humaines Alpha et expert en dialogue social

Édouard Lecerf : directeur général adjoint du groupe BVA

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