Le duel Macron-Mélenchon sur la police et le risque d'abstention aux législatives... Les informés du matin du vendredi 10 juin

Autour de Marc Fauvelle et Renaud Dély, Sophie de Ravinel, grand reporter au service politique du Figaro et Guillaume Daret, journaliste au service politique de France Télévision, débattent de l'actualité du vendredi 10 juin.

Emmanuel Macron vs Jean-Luc Melenchon : pour ou contre la police ?

Le tragique fait divers du samedi 28 mai à Paris s'est invité dans les débats de la fin de la campagne législative. Une jeune femme a été tuée et un homme grièvement blessé lors d’un contrôle routier dans le 18e arrondissement de la capitale. Trois policiers ont été placés en garde à vue mais en sont ressortis libres et sans être mis en examen. Le conducteur a été mis en examen jeudi pour tentative d’homicide volontaire. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une police qui "tue". "Il y a des choses que je n'accepte pas c'est qu'on insulte celles et ceux qui risquent leur vie pour protéger la nôtre", lui a répondu Emmanuel Macron en déplacement jeudi dans le Tarn. Le chef de l'Etat espère-t-il ainsi mobiliser l'électorat de droite et notamment les retraités auprès desquels la police reste une institution populaire ? À l'inverse, le leader de LFI peut-il, par sa critique des méthodes policières, gagner des voix dans l'électorat jeune ? 

Législatives : vers un record d’abstention ? 

Scrutin après scrutin, l’abstention progresse en France. Les records se succèdent lors des élections intermédiaires : 54% d’abstention aux municipales de 2020 puis 66 % aux régionales de 2021. Les électeurs ne s'étant pas déplacés jusqu'aux urnes représentaient 26,31% du corps électoral lors du second tour de la présidentielle. Il y a cinq ans, la participation atteignait 49 % au premier tour des législatives. Elle pourrait être plus basse encore cette année, lors du scrutin des 11 et 19 juin, selon l’institut Ipsos, autour de 46 %. Comment expliquer cette désaffection ? Quel impact cette abstention aura-t-elle sur les résultats ? Faut-il s'attendre à un "cinquième tour" social dans la rue ?