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Le regard d'Etienne Daho sur ses 40 ans de carrière : "Ce sont les autres qui choisissent si vous êtes dans leur vie ou pas"

Toute cette semaine, Etienne Daho est l’invité exceptionnel du monde d’Élodie. Un tête-à-tête en cinq chansons qui ont marquées sa vie professionnelle comme personnelle. Aujourd’hui, le titre "Virus X".

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 125 min
Etienne Daho invité du Grand journal en 2013. (JOEL SAGET / AFP)

Étienne Daho passe la semaine avec nous sur franceinfo pour revivre des moments forts de sa vie, cinq jours, cinq chansons soit cinq photos. Alors qu’Etienne Daho fête ses 40 ans de carrière, il en profite pour rééditer son premier album Mythomane, tout en soufflant sur les dix bougies de son album Le condamné à mort comprenant un duo avec Jeanne Moreau. Il vient aussi de sortir, il y a quelques semaines, un single inédit : Virus X.  

franceinfo : Vous avez toujours abordé la musique comme au premier jour. Vous avez su traverser en vous renouvelant les années 80, 90, 2000, 2010 avec une belle Victoire de la musique pour votre album L'invitation, en 2007 et le Grand Prix de la SACEM pour Les chansons de l'innocence retrouvée, paru en 2013. Encore un clin d'œil à votre enfance, car vous possédiez la première édition de William Blake. C'est un album qui est très important pour vous.

Etienne Daho : Oui. C'est un album essentiel et puis, il y a dedans des chansons que je trouve incroyables pour mon goût à moi, comme L'homme qui marche. Je pense que c'est la chanson dont je suis le plus fier parce qu'elle a une construction, un texte...

Quand on fait des chansons depuis aussi longtemps et qu'on arrive à se surprendre, à se dire : 'Là, vraiment, on a fait quelque chose qu'on n'avait jamais fait', c'est grisant.

Etienne Daho

à franceinfo

C'est un album qui a été célébré comme votre meilleur opus. Vous êtes d'accord avec ça ?

Oui, je pense que c'est probablement le meilleur. Ou un des meilleurs avec Éden et Blitz.

On a dit, après cela, que vous étiez devenu le parrain de la chanson française. Ça représente quoi pour vous ?

Je ne sais pas. En tout cas, ça me fait plaisir parce que si je suis le parrain de gens que j'apprécie, comme c'est le cas, c'est parfait.

En 2018, vous avez reçu une victoire d'honneur pour l'ensemble de votre œuvre aux Victoires de la musique et le 2 décembre dernier, la grande médaille décernée par l'Académie française pour l'ensemble de vos chansons. Est-ce que vous êtes heureux de cette union avec le public, avec la scène, avec la musique ?

Oui, parce que c'est une histoire qui s'écrit depuis très longtemps avec des chansons et des tubes. Et je me rends compte quand je joue, quand je suis en tournée, surtout quand je suis dans des festivals où les gens ne viennent pas forcément vous voir, mais que tout d'un coup, il y a une intro, les gens lèvent les bras et il se passe quelque chose. Ça fait un lien avec les autres et ça, c'est assez magique.

C'est assez merveilleux de voir cette poignée de chansons qui font qu'on est entré dans la vie des autres.

Etienne Daho

à franceinfo

De quoi êtes-vous le plus fier, finalement ?

De durer. C'est une crainte, on a toujours envie que les bonnes choses durent. C'est un cadeau fantastique et j'ai envie que ça continue, mais ça, je ne suis pas le seul à le choisir. Ce sont les autres qui choisissent si vous êtes dans leur vie ou pas.

Ils représentent quoi ces 40 ans de carrière ? Quel regard avez-vous ?

C'est un cadeau énorme. C'est du bonheur perpétuel. C'est la joie de faire ce qu'on aime. C'est la joie d'être libre, la joie de faire des rencontres absolument exceptionnelles avec des artistes qu'on écoutait dans sa chambre adolescent.

Quand on regarde bien, vous les avez tous rencontrés quasiment. Ça a commencé avec Françoise Hardy, vous vous êtes mis à chanter avec elle.

Invité par John Cale pour chanter l'album du Velvet à la Philharmonie. Enfin, des choses comme ça, on ne peut pas les oublier. C'est extraordinaire !

J'aimerais que vous me parliez de la chanson Virus X, un nouveau single ou comment des relations peuvent devenir toxiques.

Je ne vais pas faire une explication de texte, mais c'est une musique que m'avait donné un duo italien, Italoconnection. Ce sont les rois de l'italo disco. Ils s'appellent Paolo Gozzetti et Federico Di Bonaventura, ce sont des noms déments. Et donc, ils m'ont donné cette musique, j'ai tourné autour et j'avais ce texte sur une forme de toxicité que j'ai vraiment superposé avec l'époque qu'on a traversé et qu'on traverse toujours avec les masques, se démasquer, être intoxiqués. C'était une manière de faire quelque chose de rigolo.

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