Présidentielle américaine 2024 : 'il n'y a quasiment aucun suspense" lors de ce "Super Tuesday", reconnaît un spécialiste des États-Unis

Les électeurs de 15 États américains sont appelés à désigner le candidat de chaque parti à la présidentielle. L'issue de cette journée fait peu de doutes dans le camp républicain et dans le camp démocrate.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le candidat républicain à la présidentielle, l'ancien président Donald Trump,à Palm Beach, en Floride, le 4 mars 2024. (ALON SKUY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Sauf surprise, Donald Trump, véritable rouleau compresseur, sera désigné comme candidat républicain à la présidentielle à l'issue des primaires. Le "Super Tuesday", mardi 5 mars, donnera un aperçu du duel avec Joe Biden,qui se jouera à l'automne aux États-Unis. Cette journée permet aux électeurs de 15 États de désigner le candidat qui a leur préférence, chez les démocrates comme chez les conservateurs. Les scrutins auront lieu dans l'Alabama, l'Alaska (uniquement pour le Parti républicain), l'Arkansas, la Californie, le Colorado, le Maine, le Massachusetts, le Minnesota, la Caroline du Nord, l'Oklahoma, le Tennessee, le Texas, l'Utah, le Vermont et la Virginie. "Ce qui est curieux cette année, c'est qu'il n'y a quasiment aucun suspense", reconnaît Simon Grivet, historien et maître de conférences en civilisation des États-Unis à l’université de Lille. Du côté des démocrates, on sait que Joe Biden sera choisi et côté républicain, Donald Trump a jusqu'ici systématiquement gagné, donc il devrait aussi l'emporter." 

Quel électorat pour Donald Trump ?

Ce "Super Tuesday" est tout de même porteur de plusieurs enjeux. Quelle va être la position de Nikki Haley, la rivale de Donald Trump dans ces primaires républicaines. Régulièrement distancée, va-t-elle poursuivre sa campagne une fois les résultats de mardi connus ? Et si elle s'arrête, va-t-elle soutenir Donalp Trump ? Pour le camp Trump lui-même, ce 5 mars doit permettre de savoir si "son électorat reste aussi étroit ", reprend Simon Grivet. "Malgré ses victoires successives, il est, par exemple, à la peine avec l'électorat qui a fait le plus d'études. La moitié des diplômés de l'université ne votent pas pour Trump."

Ce probable duel en novembre prochain verra donc s'opposer Joe Biden 81 ans à Donald Trup, 77 ans, deux hommes politiques âgés. "Si l'on en croit les sondages, c'est vraiment l'élection dont personne ne voulait, mais c'est l'aboutissement d'un système politique qui a beaucoup de mal à se renouveler. Beaucoup d'Américains attendent l'élection suivante pour enfin voir un renouvellement profond." 

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