La Coupe du monde de rugby, c’est un peu l’été indien de la SNCF. La compagnie a enregistré 10% de voyageurs en plus sur les trains qui ont desservi les villes qui accueillaient des matchs en septembre-octobre, un moment assez creux dans la saison.Et en tant que sponsor de l’évènement, la SNCF a aussi transporté les rugbymans. Elle a assuré 80 déplacements d’équipes. Les joueurs ont surtout pris les TGV, mais aussi les TER et même des intercités. Ce qui a été un véritable défi pour la SNCF : pas question d’avoir des retards et il fallait assurer la sécurité des joueurs. Et puis, la SNCF devait éviter que les équipes adverses ne se croisent, même à la gare, soit une sacrée logistique car les wagons étaient privatisés mais pas les trains. C’était la première fois dans le monde qu’une compétition sportive internationale reposait autant sur le train. à lire aussi Paris 2024 : partenaire des JO, Airbnb veut asseoir sa place dans le tourisme en France C’était, en quelque sorte, une façon de s’exercer avant les Jeux olympiques l’an prochain. Par exemple, de voir comment mettre des trains et des RER supplémentaires pour délester le plus rapidement les 65 000 spectateurs du Stade de France en Seine-Saint-Denis.Dans ce type d’événements 70% des voyageurs viennent et partent en transport en commun. Et pour les JO, avec les interdictions de circuler en voiture, ce sera du quasi 100%. Les Jeux olympiques, ce sera pour la SNCF, l’équivalent de deux Stades de France à remplir et vider tous les jours pendant plus de deux semaines. Ça signifie du personnel en plus (des conducteurs, des agents) en été, la pleine saison pour la SNCF.Les équipes de foot aussi prendront bientôt le trainLa fédération française de foot veut prendre un virage plus écologique et va réaliser des tests. Pour les trajets de moins de trois heures, les joueurs prendront le train. Si c’est plus de trois heures, les joueurs continueront à prendre l’avion.Toutes les équipes, aussi bien les espoirs, que les féminines, ou les équipes A devraient être concernées. Le train, pour les Bleus, ça représente un important challenge pour la SNCF, notamment pour gérer les éventuels débordements des supporters. La polémique autour du char à voiles, lancée par une blague de l'entraîneur du PSG, Christophe Galtier, semble oubliée.