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Budget 2021 : le "quoi qu'il en coûte" se poursuit

Le budget 2021 revient à l’Assemblée nationale lundi. Le "quoi qu’il en coûte" va continuer : le gouvernement rajoute 8 milliards d’euros pour soutenir l’économie. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
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Ministère de l'Economie et des finances dans le quartier Bercy à Paris. Photo d'illustration. (LOIC VENANCE / AFP)

Le gouvernement va continuer à dépenser : 400 millions pour la montagne, 200 millions pour les jeunes, 66 millions d’euros pour la Poste – Franceinfo vous le dévoilait dimanche 13 décembre – mais  aussi 120 millions les aides alimentaires, une enveloppe de plus de 30 millions pour la culture dont les établissements vont encore être fermés au moins pendant trois semaines etc. Comme le virus continue à circuler, et que le retour à la normale s’éloigne, le gouvernement réinjecte de l’argent frais. Dans le budget 2021, il ajoute 8 milliards d’euros en plus pour abonder le fonds de solidarité et aider les entreprises fermées administrativement, ou celles en difficultés mais aussi payer le chômage partiel.

Même si en 2021, le gouvernement promet de mieux cibler les aides sur les secteurs les plus fragiles et de moins "arroser" à tout va. Au total, ces nouvelles rallonges, plus les reports de crédits – c’est-à-dire l’argent provisionné qui n’a pas été consommé – cela fait 20 milliards d’euros de soutien aux entreprises et aux salariés prévus dans le budget de l’an prochain. 

Le déficit va encore se creuser en 2021

Le gouvernement table sur 8,5% de déficit, alors qu’en septembre, il prévoyait plutôt 6 ou 7 %. Pour financer ces dépenses, la France va encore s’endetter. Notre dette va dépasser les 122 % de notre PIB, notre produit intérieur brut, 122, 4% exactement ! C’est d’ailleurs un des points qui va animer la discussion à l’Assemblée. Même si les taux d’intérêt sont très bas en ce moment, la question du remboursement de cette dette va faire débat, les députés de droite notamment estiment que ce niveau est très dangereux pour le pays.  

Autre élément qui va provoquer le débat : les contreparties demandées aux entreprises

Inévitablement, le sujet va revenir, porté par la gauche. Est-ce que l’État ne doit pas demander des comptes, des engagements en terme d’emplois aux entreprises, notamment les plus grandes qu’il soutient ? Surtout que l’an prochain, en plus des mesures d’urgence, elles vont gagner 10 milliards d’euros de suppression d’impôts, les fameux impôts de production.  La question va être d’autant plus vive que ces dernières semaines, plusieurs groupes comme Danone, Sodexo ont annoncé des plans sociaux.    

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