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Les exercices militaires de la Chine vus depuis la Corée du Sud et le Japon

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre du Japon Fumio Kishida et Xi Jinping, le président de la République populaire de Chine, en novembre 2022. (JAPAN POOL VIA JIJI PRESS / JAPAN POOL / JIJI PRESS)

Les exercices militaires de la Chine organisés ces derniers jours autour de Taïwan ont fait réagir de nombreux pays partout dans le monde. Mais comment les manœuvres de Pékin sont perçues par ses plus proches voisins ? Réponse dans le club des correspondants.

Le Japon ne veut pas enflammer la situation

"Nous suivons cette situation avec une grande attention. La paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan sont importantes non seulement pour la sécurité de notre pays, mais aussi pour la stabilité de l’ensemble du monde", déclare le porte-parole du gouvernement japonais Hirokazu Matsuno.

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Dans le même temps, Hirokazu Matsuno insiste sur l’alliance avec Washington afin d’adresser des messages à la Chine. Car le Japon abrite de nombreuses bases militaires américaines à Okinawa, à quelques centaines de kilomètres de Taïwan. Ce qui veut dire que le Japon serait nécessairement impliqué en cas de conflit. En aout 2022, lors d’exercices chinois autour de Taïwan, des missiles avaient fini leur course dans la zone maritime économique exclusive du Japon.

La Corée du Sud reste silencieuse

Autre pays allié des États-Unis, la Corée du Sud n'a pas vraiment eu de réaction officielle face aux dernières manœuvres militaires chinoises en mer méridionale. Ce silence met bien en lumière l’équilibre précaire que cherche à préserver la Corée du Sud dans l’opposition entre la Chine, principal partenaire économique, et les États-Unis, qui comptent 30 000 troupes militaires sur le territoire sud-coréen.

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Si le gouvernement conservateur actuel s’est nettement rapproché de Tokyo et de Washington, l'opposition démocrate préfère historiquement préserver ses relations avec Pékin. Mais quelle que soit la couleur du parti au pouvoir, la Corée du Sud reste prudente sur son engagement vis-à-vis de Taïwan. Notamment car elle caresse l’espoir que la Chine puisse contenir les ambitions guerrières de la Corée du Nord. 

La grande crainte de la Corée du Sud est de voir les États-Unis se lancer dans la défense de Taïwan en utilisant notamment les militaires présents sur le sol sud-coréen, ce qui rendrait Séoul plus vulnérable à une éventuelle attaque nord-coréenne. Un scénario évidemment très hypothétique mais qui est présent dans les esprits des Sud-coréens. En septembre 2022, le président Yoon Seok-youl avait affirmé qu’en cas de guerre dans le détroit de Taïwan, sa priorité ne serait pas d’aider l’île, mais d’assurer la défense de son pays face à la menace nord-coréenne.

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