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Crise climatique : les vaches dans le viseur en Irlande et aux Pays-Bas

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans plusieurs pays.
Article rédigé par Pierre Benazet - Laura Taouchanov
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les vaches, qui rejettent du méthane, sont régulièrement pointées du doigt pour leur impact sur l'environnement. (ARTUR WIDAK / NURPHOTO)

Faut-il moins de vaches pour sauver le climat ? La consommation de viande et l'élevage des bovins sont régulièrement pointés du doigt pour leur impact sur le réchauffement climatique. En France, la Cour des comptes a par exemple recommandé dans un rapport publié en mai de réduire le nombre de vaches dans le cheptel. "Le bilan de l'élevage bovin pour le climat est défavorable", écrit l'institution, qui recommande au gouvernement de "définir et rendre publique une stratégie de réduction" du nombre de vaches élevées en France.

En Irlande, le gouvernement envisage d’abattre 200 000 vaches laitières au cours des trois prochaines années pour essayer de tenir ses engagements climatiques. Une idée qui figure en haut de la liste des options envisagées par le gouvernement. L’agriculture est le secteur le plus polluant sur l’île. Les 135 000 fermes du pays représentent 37,5% des émissions irlandaises, c’est le plus gros taux en Europe. Cette pollution s’explique notamment par le méthane relâché par ces ruminants, c’est le deuxième gaz à effet de serre qui contribue le plus au réchauffement climatique. Il ne reste pas aussi longtemps dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone certes mais il est beaucoup plus puissant.

Aux Pays-Bas, les vaches sont aussi devenues une source de préoccupation majeure. Le gouvernement avait prévu de réduire drastiquement le cheptel bovin pour n’en garder que la moitié. Mais le plan a provoqué une crise sans précédent, la colère des agriculteurs a fini par bouleverser le paysage politique néerlandais et aucune résolution n’est en vue.

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