Présidentielle 2027 : Édouard Philippe réunit 400 cadres franciliens d'Horizons

L'ancien Premier ministre ne sera pas devant sa télévision, mardi soir, au début de la conférence de presse d'Emmanuel Macron. Il sera avec plusieurs centaines de cadres Horizons d'Ile-de-France avec la prochaine élection présidentielle en ligne de mire.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
L'ancien Premier ministre et président du parti Horizon, Édouard Philippe, lors de la cérémonie d'hommage à Jacques Delors, à Paris, le 5 janvier 2024. (STEPHANIE LECOCQ / POOL / AFP)

Quand Emmanuel Macron commencera à parler, mardi 16 janvier, à 20h15, Édouard Philippe sera encore devant 400 cadres Horizons d'Ile-de-France. Ce rendez-vous avec les référents, animateurs de comités locaux et autres maires philippistes de la région francilienne, était prévu bien avant l'intervention présidentielle. Cette réunion se passera dans les Hauts-de-Seine, à Boulogne Billancourt, qui rejoint les quelque 120 communes franciliennes déjà dotées de comités Horizons.

L'objectif est d'avoir 200 comités d'ici la fin de l'année. Un travail d'implantation qui se poursuit dans tout le pays, avec déjà 70 délégués départementaux désignés. "Avoir un parti c'est un parapluie protecteur", explique un cadre. Protecteur contre les ambitions des uns et des autres, quand les concurrents pour 2027 tels Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, eux, sont dépendants de Renaissance, le parti du chef de l'État.

Ce rendez-vous de début d'année avec les cadres Horizons intervient à "un moment charnière", reconnaît un proche d'Édouard Philippe, au moment où un jeune Premier ministre vient d'être nommé, en la personne de Gabriel Attal. "Attal ringardise Philippe !", s'amuse un macroniste historique. Chez les amis de l'ancien Premier ministre, il y a deux types de réactions. D'un côté, ceux qui s'inquiètent : "il faut changer de braquet", "il est temps qu'Édouard soit plus libre que loyal, il faut montrer qu'il y a de la dynamique chez Horizons".

Le "tour de France des sous-préfectures" reprend

De l'autre, ceux qui gardent le calme des vieilles troupes car, comme le dit un député, "on n'a jamais vu un Premier ministre devenir directement Président, mais tant mieux si Attal relance le quinquennat car Philippe sait qu'il ne peut pas réussir sur un champ de ruines", explique-t-il. Un autre proche d'Édouard Philippe a une théorie depuis que Gabriel Attal le challenge dans les études d'opinion, "après Macron, les Français voudront un président avec des racines et 30 ans de politique derrière lui, donc Attal c'est impossible, son tour viendra mais plus tard", résume-t-il.

Édouard Philippe va continuer ce qu'il fait depuis plusieurs mois : sillonner le pays. Son "tour de France des sous-préfectures" reprend demain dans l'Aisne. Édouard Philippe ira voir des élus, visiter une entreprise et dédicacer son dernier livre. L'objectif est d'effectuer un déplacement par semaine "et des prises de parole lorsqu'il le souhaitera", selon son entourage. Tout ça fera l'objet de discussions mardi soir au bureau politique d'Horizons, avant la séquence motivation des troupes à Boulogne.

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