Présidentielle 2022 : Eric Zemmour, allié utile de Xavier Bertrand ?
Le malheur des uns fait le bonheur des autres... À droite, les soutiens de Xavier Bertrand voient dans l’ascension du polémiste une opportunité politique.
Autour de Xavier Bertrand, on ne rêve que d’une chose : que bon gré mal gré, tous ses concurrents se rallient à lui. Que Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin jettent l’éponge. Seul en piste, Xavier Bertrand se présenterait alors devant le Congrès des Républicains pour être investi candidat.
Le congrès deviendrait donc un congrès d’investiture, et non plus de départage. Et pour parvenir à ce résultat, Xavier Bertrand compte sur les sondages favorables à Eric Zemmour. "Il a déjà dépassé Michel Barnier", remarque un proche du président de la région Hauts-de-France, qui s’attend à ce qu'il "dépasse aussi bientôt Valérie Pécresse."
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"Pas sûr, pronostique donc le même, que le congrès tienne jusqu’au 4 décembre", date butoir que se sont fixés Les Républicains pour enfin avoir leur candidat. Le calendrier peut-il encore changer ? Officiellement non. La direction de LR est très claire : cela restera le 4 décembre. Mais ce qui peut être accéléré, pour un parlementaire, "c’est la convergence."
"Enfermer les candidats dans une pièce, pistolet sur la tempe, jusqu’à ce qu’ils comprennent que sans accord, ils sont tous morts."
Un parlementaire LRà franceinfo
"Faut aller très vite. Plus on attend, plus on laisse une autoroute à Zemmour", pressent les soutiens de Bertrand, qui redoutent qu’à force de grimper dans les sondages, le polémiste finisse même par dépasser leur poulain. Scénario catastrophe...
Le cas Barnier
Un dirigeant de LR veut croire que "en cas d’alarme, Ciotti et Juvin peuvent faire un pas, Valérie Pécresse aussi, qui est rationnelle". "Le sujet le plus compliqué, c'est Michel Barnier", glissent aussi plusieurs cadres Les Républicains. C’est celui qui y croit le plus, observent les élus de droite. Pas question donc pour lui d’accepter un quelconque arrangement, — "on ne roule pas les militants dans la farine", s’énerve l’entourage de Barnier — et pas question non plus d’accorder un quelconque crédit aux sondages, y compris ceux d’Eric Zemmour. "Pour nous, ça ne changera rien, prévient une porte-parole, Michel va jusqu’au bout." Avant d'ajouter : "Un congrès d’investiture comme le veut Bertrand ? Même pas en rêve !"
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