Législatives 2024 : la semaine cruciale de l'actuelle majorité présidentielle pour "éviter le naufrage"

La France vote dimanche 30 juin pour le premier tour des élections législatives. Une semaine cruciale s'ouvre pour l'actuelle majorité présidentielle.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron à Paris, le 12 juin, lors d'une conférence de presse, suite à sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale. (ANTONIN BURAT / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Une semaine pour survivre et "éviter le naufrage", résume un conseiller de l'exécutif. Le camp présidentiel veut essayer de desserrer l'étau constitué par le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. Donnés troisièmes dans le sondage Ipsos pour franceinfo à 19,5%, 12 points derrière le RN et 10 points derrière la gauche, les macronistes savent que pour eux l'essentiel va se jouer dimanche 30 juin, dès le premier tour des élections législatives anticipées. "C'est une élection de premier tour", expose un proche d'Emmanuel Macron. Tout l'enjeu pour les macronistes sera de se qualifier pour le second tour. Même s'il risque d'y avoir des triangulaires avec une participation plus élevée que d'habitude, l'objectif, c'est d'arriver deuxièmes le plus souvent possible, sinon la pression sera forte pour se désister.

Les macronistes considèrent qu'ils sont de meilleurs candidats de second tour que ceux de la gauche face au RN. Ils se réfugient derrière les sondages, qui les donnent plus en capacité de battre le RN que ne le ferait un candidat du Nouveau Front populaire. D'où cet argument développé par un conseiller de l'Élysée : "voter Nouveau Front populaire, au final, c'est voter RN". C'est pourquoi les macronistes cognent presque plus sur la gauche que sur Jordan Bardella. Au premier tour, ils ambitionnent de barrer la route aux insoumis et à leurs alliés pour tenter de faire barrage à l'extrême droite au second.

Gabriel Attal, Bruno Le Maire... Les ténors de la majorité mobilisés

Les ténors de la majorité vont donc tout donner dans cette dernière ligne droite. "Il faut y aller à fond", explique un conseiller de l'exécutif. Gabriel Attal a deux débats programmés mardi sur TF1 et jeudi sur France 2. Le Premier ministre se rassure en voyant que dans les sondages les macronistes sont plus hauts qu'aux élections européennes du 9 juin. Édouard Philippe va se démultiplier sur le terrain. Lundi 24 juin, l'ancien Premier ministre va sillonner la Nouvelle-Aquitaine. Ensuite, il veut mettre le cap sur la Normandie, le Val d'Oise, mais aussi le Rhône, le Gard, l'Hérault ou encore la Haute-Garonne.

François Bayrou prévoit, de son côté, d'aller soutenir Élisabeth Borne dans le Calvados mardi, quand Bruno Le Maire va faire un média national par jour, beaucoup de presse régionale et encore quatre déplacements. Emmanuel Macron lui-même ne compte pas rester en retrait, même si beaucoup de candidats le préféreraient. Un député sortant résume l'état d'esprit des troupes : "il nous a emmenés à l'abattoir, il ne va pas en plus nous montrer le chemin".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.