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Le brief politique. RĂ©former le chemin de fer, mais s’éviter un chemin de croix : le gouvernement attendu au tournant par les cheminots

Alors que le gouvernement doit lundi dévoiler sa "méthode" et son calendrier, les syndicats considÚrent que le recours aux ordonnances pourrait constituer un casus belli.

Article rédigé par franceinfo, Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de réformer le statut des cheminots. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le gouvernement est attendu au tournant par les cheminots. Le Premier ministre dĂ©voile lundi 26 fĂ©vrier matin le calendrier, la mĂ©thode et les grands axes de la rĂ©forme de la SNCF. Il n’y aura pas de statut quo sur le statut des cheminots : Emmanuel Macron l’a confirmĂ© de vive voix Ă  l’un d’entre eux, venu l’interpeller au Salon de l’agriculture samedi. "Je ne peux pas, d’un cĂŽtĂ©, avoir des agriculteurs qui n’ont pas de jours fĂ©riĂ©s, pas de retraite, et dire de l’autre qu’il ne faut pas changer le statut des cheminots, a rĂ©pondu le prĂ©sident de la RĂ©publique. Je ne peux pas faire rentrer les cheminots comme ils l’étaient il y a cinquante ans, ce serait fou !"

Ce qui serait fou, c’est de lĂ©gifĂ©rer par ordonnance, ont d’ores et dĂ©jĂ  prĂ©venu les syndicats. Si c’est le cas, les communistes d’AndrĂ© Chassaigne promettent d’aller au combat : "Cela me scandalise, s’exclame le dĂ©putĂ©. Si il y a un sujet sur lequel il est absolument inacceptable de lĂ©gifĂ©rer par voie d’ordonnances, c’est bien celui du maillage ferroviaire et du devenir de cette belle profession qu’est celle de cheminot."

Marine Le Pen au secours de Jeanne

Marine Le Pen, elle, est venue au secours de Jeanne. Le 1er mai 2015, c'est son pĂšre qui avait appelĂ© Jeanne au secours. Cette fois c'est Marine Le Pen qui vole au secours de la jeune fille mĂ©tisse choisie cette annĂ©e pour incarner Jeanne d'Arc lors des fĂȘtes cĂ©lĂ©brant l'hĂ©roĂŻne d'OrlĂ©ans au printemps et victimes d'injures racistes sur les rĂ©seaux sociaux. La justice a Ă©tĂ© saisie. La prĂ©sidente du FN ne comprend pas ce dĂ©ferlement de haine : "C'est honteux ! Il faut que tout le monde comprenne que ces fĂȘtes qui se dĂ©roulent chaque annĂ©e sont lĂ  pour exprimer les valeurs que dĂ©fendait Jeanne d'Arc", a-t-elle dĂ©clarĂ©. Le pĂšre de cette jeune fille a symboliquement demandĂ© Ă  Emmanuel Macron de venir prĂ©sider l'Ă©vĂšnement le 8 mai Ă  OrlĂ©ans. Pour l'instant le prĂ©sident a dĂ©clinĂ© pour des raisons d'agenda.

Plus tĂŽt, on a vu Emmanuel Macron inaugurer le dĂ©filĂ© des politiques au Salon de l'agriculture. Avec un record Ă  la clé : plus de 12 heures passĂ©es sur place entre applaudissements et sifflets. Dans une cohue qui n'a pas toujours permis aux visiteurs de l'approcher. Soan, 5 ans, par exemple, Ă©tait un peu frustrĂ© : il n’a pas pu voir le prĂ©sident. Mais quand on lui demande s’il prĂ©fĂšre les vaches ou le prĂ©sident, celui-ci rĂ©pond : "Les vaches !" Un peu vache, mais Ă©mouvant


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