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Le brief politique. Réformer le chemin de fer, mais s’éviter un chemin de croix : le gouvernement attendu au tournant par les cheminots

Alors que le gouvernement doit lundi dévoiler sa "méthode" et son calendrier, les syndicats considèrent que le recours aux ordonnances pourrait constituer un casus belli.

Article rédigé par franceinfo, Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de réformer le statut des cheminots. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le gouvernement est attendu au tournant par les cheminots. Le Premier ministre dévoile lundi 26 février matin le calendrier, la méthode et les grands axes de la réforme de la SNCF. Il n’y aura pas de statut quo sur le statut des cheminots : Emmanuel Macron l’a confirmé de vive voix à l’un d’entre eux, venu l’interpeller au Salon de l’agriculture samedi. "Je ne peux pas, d’un côté, avoir des agriculteurs qui n’ont pas de jours fériés, pas de retraite, et dire de l’autre qu’il ne faut pas changer le statut des cheminots, a répondu le président de la République. Je ne peux pas faire rentrer les cheminots comme ils l’étaient il y a cinquante ans, ce serait fou !"

Ce qui serait fou, c’est de légiférer par ordonnance, ont d’ores et déjà prévenu les syndicats. Si c’est le cas, les communistes d’André Chassaigne promettent d’aller au combat : "Cela me scandalise, s’exclame le député. Si il y a un sujet sur lequel il est absolument inacceptable de légiférer par voie d’ordonnances, c’est bien celui du maillage ferroviaire et du devenir de cette belle profession qu’est celle de cheminot."

Marine Le Pen au secours de Jeanne

Marine Le Pen, elle, est venue au secours de Jeanne. Le 1er mai 2015, c'est son père qui avait appelé Jeanne au secours. Cette fois c'est Marine Le Pen qui vole au secours de la jeune fille métisse choisie cette année pour incarner Jeanne d'Arc lors des fêtes célébrant l'héroïne d'Orléans au printemps et victimes d'injures racistes sur les réseaux sociaux. La justice a été saisie. La présidente du FN ne comprend pas ce déferlement de haine : "C'est honteux ! Il faut que tout le monde comprenne que ces fêtes qui se déroulent chaque année sont là pour exprimer les valeurs que défendait Jeanne d'Arc", a-t-elle déclaré. Le père de cette jeune fille a symboliquement demandé à Emmanuel Macron de venir présider l'évènement le 8 mai à Orléans. Pour l'instant le président a décliné pour des raisons d'agenda.

Plus tôt, on a vu Emmanuel Macron inaugurer le défilé des politiques au Salon de l'agriculture. Avec un record à la clé : plus de 12 heures passées sur place entre applaudissements et sifflets. Dans une cohue qui n'a pas toujours permis aux visiteurs de l'approcher. Soan, 5 ans, par exemple, était un peu frustré : il n’a pas pu voir le président. Mais quand on lui demande s’il préfère les vaches ou le président, celui-ci répond : "Les vaches !" Un peu vache, mais émouvant…

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