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Le brief éco. Aigle Azur clouée au sol, en attendant un potentiel repreneur

La compagnie aérienne Aigle Azur, placée en redressement judiciaire, annule tous ses vols à compter du vendredi 6 septembre à minuit. Les dirigeants recherchent un repreneur.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un Airbus A319 opérant pour la compagnie Aigle Azur, à Bagdad, le 31 octobre 2010. (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)

C'est le troisième épisode d'une semaine à rebondissements pour Aigle Azur. La compagnie aérienne, spécialiste des liaisons vers l'Algérie, a été placée en redressement judiciaire lundi 2 septembre et le patron a annoncé sa démission deux jours plus tard. Le lendemain, jeudi 5 septembre, elle a indiqué que sa situation financière ne lui permettait pas d'assurer les vols programmés, au-delà du vendredi 6 septembre à minuit. Les clients ne seront pas remboursés.

Aigle Azur a déjà dû interrompre jeudi les liaisons en provenance ou à destination du Mali, du Brésil et du Portugal. 44 vols ont été maintenus pour la journée du vendredi, mais les passagers qui avaient réservé un billet retour en seront pour leurs frais. Ils vont devoir se retourner contre la compagnie et négocier avec les tour opérateurs ou voir avec les assurances.

Des difficultés financières plus importantes que celles annoncées

La raison officielle est une dégradation de la trésorerie plus importante que prévue, loin des 25 millions d'euros annoncé par le patron. La compagnie ayant jusqu'au lundi 9 septembre à midi pour trouver un repreneur, on prépare la mariée. Pour le futur acquéreur, l'objectif est de faire une opération à moindre coût, en reprenant le moins de passif et de dettes possibles. Tout ce qui peut alléger la facture est donc le bienvenu.

Plusieurs noms circulent pour la reprise de la compagnie aérienne. Les noms de Lionel Guérin et Philippe Micouleau, anciens dirigeants d'Air France, et le groupe Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes, sont évoqués. D'autres vont peut-être sortir du bois ce week-end.

En réalité, Aigle Azur, qui connaît des difficultés financières depuis sept ans, est aujourd'hui victime d'une bataille d'actionnaires qui ont des vues stratégiques divergentes. La compagnie est détenue par un conglomérat chinois, un investisseur américano-brésilien et un actionnaire minoritaire luxembourgeois. Aigle Azur a de nombreux atouts dont ses 1 150 salariés et près de 10 000 créneaux horaires annuels à Orly. C'est maintenant à celui qui proposera de la reprendre au meilleur prix.

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