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Économie : le taux de rémunération du livret A va augmenter le 1er février prochain

Une augmentation sensible mais bien réelle, annonce le gouverneur de la Banque de France. Cela replace l’épargne des Français au cœur du débat en cette période de crise.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
Un livret A recouvert par des billets de banque. (AFP)

Déjà relevé au mois d'août à 2%, le taux du livret A devrait passer le 1er février à 3%, voire, les dépasser légèrement. Et si l'on en croît le gouverneur François Villeroy de Galhau, l’augmentation devrait être encore plus forte pour le Livret d’épargne populaire. Ce livret soumis à des conditions de ressources et dont la rémunération annuelle est actuellement fixée à 4,6%, ce qui en fait le produit le plus intéressant pour les épargnants.

>> Le taux des plans d'épargne-logement nouvellement ouverts passera de 1% à 2% à partir du 1er janvier 2023, annonce Bruno Le Maire

La rémunération des deux livrets est calculée notamment en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des taux d’intérêt. Or, comme les taux remontent et que l’inflation a renoué ces derniers mois en France avec des niveaux inédits depuis les années 80, la hausse du rendement des livrets d’épargne est assurée. Dans tous les cas, parler d’épargne en période de crise économique n’est pas anodin.

L'épargne "verte" en ligne de mire

Il y a la crise économique et la transition énergétique. À ce sujet, il ne faut pas oublier qu’un autre produit va voir sa rémunération augmenter, le PEL (Plan d’épargne logement), dont le taux des contrats signés à partir du 1er janvier va atteindre 2% contre 1% aujourd’hui. Le PEL est un produit qui sert à constituer une épargne destinée à l’achat d’un bien immobilier ou à la réalisation de travaux. C’est la première hausse du Plan d’épargne logement depuis 22 ans. On voudrait inciter les Français (qui en ont les moyens) à acheter du neuf ou rénover leur logement existant que l’on ne s’y prendrait pas autrement.

On parle désormais de "fléchage de l'épargne". Les autorités monétaires orientent l’épargne des Français autant que possible vers de l’investissement utile à l’heure de la nécessaire sobriété énergétique et de la transition écologique. Le ministre de l’Économie a même un autre projet dans les cartons. Bruno Le Maire réfléchit à la création d’un produit d’épargne vert pour diriger notre abondante épargne vers des projets soutenant la neutralité carbone. Le projet est louable. Encore faut-il savoir ce que l’on met dedans précisément, comment on convainc les Français de s’y intéresser, et quel intérêt en tireront les financiers pour qu’ils acceptent d’en soutenir le risque.

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