Cet article date de plus de cinq ans.

Carburants : pourquoi les prix à la pompe ne vont pas baisser pour les départs en vacances

À quelle sauce les automobilistes vont-ils être mangés à l’heure des premiers départs en vacances ? Hausse ou baisse du prix des carburants à la pompe ? Il semble que la question soit tranchée et pour un bon bout de temps. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les prix des carburants ne vont pas baisser pour les départs en vacances.    (NATHALIE COL / FRANCE-BLEU LIMOUSIN / RADIO FRANCE)

Hausse ou baisse du prix des carburants à la pompe pour ces vacances ? Réponse : la hausse, pour les semaines et les mois à venir. Il faudrait un miracle pour que les prix baissent. C’est reparti dès la semaine dernière : le gasoil s’affiche à 1,42 euro le litre en moyenne (hausse de près d’1,5 centime). Le sans-plomb 95 est à 1,51 euro et on ne peut pas dire que les taxes imposées par l’Etat soient aujourd’hui le problème majeur, surtout depuis l’abandon de la fameuse taxe carbone en décembre dernier pour répondre à la colère des "gilets jaunes".

Des causes extérieures à la France 

Un épisode-clé s'est joué lundi 1er juillet au siège de l’Opep, à Vienne, en Autriche, où sont actuellement réunis les pays producteurs et exportateurs de pétrole, plus leurs alliés dont la Russie : ils ont annoncé qu’ils prolongeaient jusqu’en mars 2020 les baisses de production pour soutenir les cours du brut. L’objectif est d’éviter une forte baisse des prix, et donc des revenus. Car ces États ont besoin de la manne pétrolière pour vivre. Exemple : pour maintenir son budget à flot, l’Arabie saoudite a besoin d’un baril au-dessus de 70 dollars (on est aujourd’hui aux alentours des 66 dollars).

Les Etats producteurs réussissent : début 2016, l’or noir valait moins de 30 dollars le baril. L’Opep et les pays rattachés ont baissé leur production d’1 million 200 000 barils par jour. Cela a eu pour effet de raréfier l’offre de pétrole et donc de faire remonter les cours (selon la bonne vieille formule :  tout ce qui est rare est cher). Mais ce petit jeu entraîne la volatilité des prix. Un coup à la baisse, un coup à la hausse. dans tous les cas c’est le consommateur final, l’automobiliste, qui est déstabilisé, et son porte-monnaie avec.

Depuis le 1er janvier, le baril de brut a augmenté de 22%

Il faut ajouter à cela le rôle joué par la géopolitique. C'est là où Donald Trump fait son apparition. La production de pétrole remonte notamment avec le pétrole de schiste produit aux Etats-Unis. S’ajoutent à cela les tensions dans le Golfe persique, le bras de fer Etat-Unis-Iran, la guerre commerciale avec la Chine... autant de dossiers qui ne vont pas se régler du jour au lendemain.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.