Le billet vert. Le gouvernement veut relancer les trains de nuit : qu’en est-il chez nos voisins européens ?
Plusieurs pays européens, dont l'Autriche tout particulièrement, ont déjà de nombreuses liaisons réalisées en trains de nuit.
Et si les vieilles recettes étaient les meilleurs en matière d’environnement ? Le premier ministre a annoncé mercredi 15 juillet un grand plan vélo. Avant-hier le président de la république a promis le retour des trains de nuit. Ringardisés par le TGV, ils pourraient être un levier pour réduire la facture environnementale. Est-ce que c’est bien raisonnable de relancer les trains de nuit ?
Pour répondre à la question il faut regarder les choses à l’échelle Européenne. La liste des liaisons de nuit fait plusieurs pages. On trouve la Suède qui a lancé il y a deux ans un slogan anti-avion. Il y a aussi la Norvège, la Grande-Bretagne, et l’Autriche qui fait figure de locomotive. La compagnie OBB autrichienne propose des voyages de nuit entre Vienne et Zurick. Vienne-Rome-Milan ou Vienne-Bruxelles qui a été inauguré en janvier dernier. On ne parle plus de vieux trains coupes-gorges aux couchettes étriquées. Le standard a été revisité. Le train de nuit passe par plus de place, des services et un réseau internet.
Un billet Vienne-Bruxelles à 50 euros
En Autriche la fréquentation annuelle serait de presque 1,5 million de passagers. L’opérateur autrichien a un chiffre d’affaire estimé à 100 millions d’euros. Depuis 2016, il a investi 40 millions d’euros dans cette offre. La commission transport du Parlement européen travail sur un plan européen. Elle a financé une étude d’impact pour évaluer le maillage et les investissements. L’étape suivante est de dégager des fonds dans le cadre de la relance qui sera évoquée à partir de demain par les chef d’états. La présidente de la commission transport Karima Delli estime qu’il faudrait miser autant sur le train que sur l’avion pour la relance. Le prix d’un billet Vienne-Bruxelles réservé un mois et demis à l’avance sur les lignes autrichiennes n’est pas si cher que cela et commence à partir de 50 euros.
Un voyage de loisir avant tout
Il y a deux ans, le Parlement a publié une étude dans laquelle presque 90% des personnes voyageaient pour le tourisme ou le loisir. Une étude Britanique fait état d’un peu plus de 20% de trajet professionnels. L’intérêt c’est de désenclaver des territoires. Et offrir une offre bas carbone sur des trajets de 600 à 1 500 km en évitant l’avion. C’est aussi moins cher.
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