Covid-19 : les tests antigéniques aussi rapides qu'un test de grossesse bientôt homologués
Les tests antigéniques sont beaucoup moins coûteux que les tests PCR et les résultats sont connus au bout de 15-20 minutes.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran a montré dans son point hebdomadaire, jeudi 1er octobre, une bandelette blanche qui va servir dans les tests antigéniques qu'il compte bientôt développer en France. Plusieurs fabricants n'attendent plus que leur homologation.
D’abord, il faut rappeler que le test antigénique vous dira si vous avez le virus en ce moment, comme les tests PCR. Il ne vous dira pas si vous l'avez eu, car ce sont les tests sérologiques à partir d’analyse de sang qui le font. Ne pensez pas qu'il faut faire pipi sur votre bandelette, les tests antigéniques rapides (comme les PCR) se font à partir d’un prélèvement dans le nez, pour l'instant.
Ces tests antigéniques sont plus rapides parce qu’un test PCR (Polymerase Chain Reaction ou réaction de polymérisation en chaîne) cherche dans le prélèvement que l’on a fait dans votre nez le code génétique du virus : son ARN. Le test antigénique, lui, va chercher dans le même prélèvement l’antigène du coronavirus : c’est-à-dire la protéine qui est à sa surface et sur laquelle se fixent nos anticorps pour le combattre. Pour donner une image : faire un test PCR c’est un peu comme pêcher à la ligne pour voir s’il y a du poisson dans un lac, alors qu’avec un test antigénique, vous pêchez avec un large filet et vous ramassez plus vite les poissons s’il y en a.
Une bandelette qui change de couleur
Si un test PCR nécessite des réactifs et des machines d’analyse sophistiquées. Le procédé est long, coûteux mais plus fin. Il faut attendre entre trois et six heures pour connaître le résultat alors qu’avec un test antigénique, le prélèvement mélangé à des réactifs est appliqué sur une bandelette qui change de couleur en fonction de la présence ou pas du virus, comme un test de grossesse. La manipulation se fait à la main et il donne un résultat en 15-20 minutes.
Ce délai permet donc d'être testé chez le médecin, chez le pharmacien et même si le résultat doit être confirmé par un test PCR, cela éliminera déjà beaucoup de monde dans les files d’attente des laboratoires d’analyse.
Pour l’instant, il est déployé dans certains aéroports, à l’APHP. La Haute autorité de santé a donné son feu vert la semaine dernière pour son déploiement et son remboursement pour les personnes qui ont des symptômes, à condition que ce test soit fiable. Une dizaine d’entreprises en fabriquent et attendent maintenant leur homologation, comme Roche ou Abott, des PME françaises comme Biosynex ou Easycov qui proposent un test à partir de salive. Le prix moyen de ce test est d'une dizaine d’euros contre une cinquantaine pour un PCR, ce qui sera mieux aussi pour les comptes de la Sécurité sociale.
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