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"La société civile a un vrai rôle à jouer aujourd’hui", estime Audrey Tcherkoff, de l'Institut de l’Économie Positive

Audrey Tcherkoff, présidente exécutive de l’Institut de l’Économie Positive, est l’auteure du "Manuel pour une sortie positive de la crise", aux éditions Fayard, et l'invitée éco de franceinfo mercredi.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Audrey Tcherkoff, présidente exécutive de l’Institut de l’Economie Positive, était l'invitée de franceinfo du mercredi 3 février. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

De nombreux décideurs économiques et politiques expriment leur préoccupation face à l’accroissement des inégalités. Entre volonté de régler la question et peur d’une explosion sociale, où sont les vraies solutions, sont-elles réellement applicables ? Audrey Tcherkoff, présidente exécutive de l’Institut de l’Économie Positive, est l’auteure du Manuel pour une sortie positive de la crise, aux éditions Fayard, et l'invitée éco de franceinfo mercredi 3 février.

franceinfo : Les réflexions en cours sur la manière de réduire les inégalités vous semblent-elles être sur la bonne voie ?

Audrey Tcherkoff : On est très très loin de ce qui devrait être fait. On pourrait imaginer que l’échéance de l’élection présidentielle de 2022 soit vraiment un moment de rupture et que chaque candidat présente un programme dirigé vers les générations futures.

Vous avez mené une enquête en France et dans l’ensemble des pays du G20. Y voit-on plus clair sur la manière dont les pays comptent sortir de la crise ?

On y voit surtout les intentions des citoyens. Le constat est sans appel : ils sont 96% à demander un changement radical à l’issue de cette crise. Les personnes interrogées sont plus enclines aujourd’hui à donner du temps pour s’occuper des autres, à donner du sens à leur action personnelle, voire gagner moins d’argent pour contribuer à une vraie rupture.

Est-ce que les acteurs de l’économie sociale et solidaire vont prendre le relais après la crise ?

On n'a pas de choix. On voit bien que sur le plan environnemental et social, si on veut que les choses se terminent bien dans la rue, il faut passer par une économie résolument positive, tournée vers les générations futures. Très concrètement, il faut revoir les processus de décisions et je pense que la société civile a un vrai rôle à jouer en donnant des injonctions et en pesant vraiment sur les décisions des leaders économiques et politiques.

Faut-il une gouvernance mondiale pour gérer la sortie de crise ?

La défiance des citoyens par rapport aux organisations internationales est là aujourd’hui. L’une des préconisations que nous avons présentée à l’ensemble des chefs d’État du G20 est la création d’un Haut Conseil de la Résilience qui viendrait renforcer cette coopération internationale, avec plus de transparence vis-à-vis de la société civile.

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