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Carburant vendu au prix coûtant : "Impossible" pour les stations-service traditionnelles

Francis Pousse, du CNPA, représente les 6000 stations-service traditionnelles. Il affirme que, contrairement aux grandes surfaces, ces stations ne peuvent pas vendre le carburant à prix coûtant. Il constate une baisse de la consommation : jusqu’à 10% dans certaines stations.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
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Francis Pousse, président de la branche carburant de Mobilians (ex-Conseil national des professions de l’automobile).  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La flambée des prix du carburant inquiète les pompistes. Francis Pousse préside la branche carburant du CNPA (Conseil national des professions de l’automobile). Il représente les 6 000 stations-service "traditionnelles" de France, celles qui ne sont pas rattachées à une grande surface. Il est lui-même à la tête d’une station Esso près de la ville du Mans. Il constate une baisse de la consommation : "Malheureusement, chacun fait attention à son porte-monnaie (…) Dans nos stations-service, la baisse va de 2% à 10% par rapport à la même période l’an dernier".

La difficile concurrence avec les grandes surfaces 

Beaucoup de grandes surfaces vendent aujourd’hui le carburant à prix coûtant. Les stations-service traditionnelles vont-elles les imiter ? "C’est impossible pour nous de proposer une telle offre, car la rémunération d’un pompiste est en moyenne d’1,5 centime à 4 centimes du litre vendu. Les stations-service que je représente doivent répercuter intégralement dans leur comptabilité l’amortissement, les coûts de fonctionnement (…) On n’a pas du tout la même marge de manœuvre que les grandes surfaces. Pour elles, le carburant est un produit d’appel. Le but est de faire venir un maximum de monde dans les magasins. Pour nous, c’est différent : le carburant est notre pain quotidien".

Le gouvernement demande aux stations de répercuter en temps réel la baisse des cours. "Nous le faisons déjà !" répond Francis Pousse, car "le marché français est un des plus tendus (…) Avec la concurrence, on est obligé de répercuter rapidement les baisses".

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