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Une nouvelle Barbie à l'effigie de la scientifique britannique Maggie Aderin-Pocock, pour inspirer les enfants

La scientifique anglo-nigériane Maggie Aderin-Pocock a participé au lancement du télescope spatial James Webb et dirige l’université de Leicester au Royaume-Uni. Elle a désormais une Barbie à son effigie et salue cette initiative de Mattel pour promouvoir d’autres modèles et d’autres trajectoires professionnelles.
Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Maggie Aderin-Pocock (IAN WEST / MAXPPP)

C'est une Barbie un peu spéciale qui sort mardi 8 mars, pour la journée internationale du droit des femmes. Elle est à l'effigie de la scientifique britannique Margaret Aderin-Pocock, qui n’aurait jamais imaginé la tenir dans ses mains. Cette Barbie est loin de la caricature blond platine que l’on a en tête quand on pense à Barbie. Maggie Aderin-Pocock est anglo-nigériane, c’est une femme noire de 54 ans à la taille plus généreuse que celle, irréellement fine, de Barbie. Et surtout, elle est ingénieure en science spatiale. Médaille d’or de physique, elle a contribué il y a un an au lancement du télescope James Webb et elle vient d’être nommée à la tête de l’université de Leicester. Une vie bien éloignée du petit tour en cabriolet avec Ken.

>> Barbie : comment la poupée, devenue culte, a su se réinventer au fil des années

C’est justement pour ça que Mattel a décidé de créer une Barbie à l'effigie de Maggie Aderin-Pocock, pour promouvoir un autre modèle, avec un effet particulièrement réussi : la poupée porte une robe bleue couverte d’étoiles, elle a de longues tresses noires et violettes, comme Maggie Aderin-Pocock, et comme elle, elle a son petit télescope. "Ça me fait drôle, dit-elle à la BBC, parce que quand j’étais petite, Barbie ne me ressemblait pas du tout, donc me voir, moi, aujourd’hui représentée en Barbie, c’est complètement fou, c’est un honneur, c’est une sorte de consécration."

Seulement 26% de femmes dans les métiers scientifiques en Angleterre

Pour Maggie Aderin-Pocock, cette Barbie n'est pas qu'un jouet : elle permet, quand on est enfant et qu'on se cherche, de pouvoir s’identifier, se projeter, savoir qu’une femme avec un télescope ça existe et que ça peut éventuellement être une voie d’avenir. Un message que la chercheuse travaille à passer depuis des années déjà. Elle présente tous les mois sur la BBC une émission d’astronomie, mais surtout elle fait le tour des écoles, collèges, lycées, pour rencontrer les élèves, répondre aux questions, raconter son parcours, celui d’une petite fille qui dès son plus jeune âge a regardé vers le ciel.

Les voyages dans l’espace la fascinaient et c’est cette motivation qui l’a amenée à poursuivre des études en sciences et décrocher deux doctorats. Elle n'avait aucun modèle, aucune figure particulière, d'où l'importance de cette poupée : les chiffres le disent, il y a très peu de Maggie Aderin-Pocock dans les labos. Au Royaume-Uni, seules 26% des scientifiques sont des femmes. Chez nous, en France, elles ne représentent que 17% des élèves en fac de maths et études d’ingénieur.

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