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Banane, avocat et mozzarella : la cheffe Alexia Duchêne dévoile "l’Envers de l’assiette" dans une série de podcasts

Les huit épisodes ont été mis en ligne par Brut cet été, une série qu’elle veut prolonger en proposant d’autres épisodes, toujours pour raconter comment sont produits les aliments que nous mettons dans nos assiettes et comment sont inventées les tendances culinaires.

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La cheffe cuisinière Alexia Duchene au "Omnivore Food Festival", à Paris le 13 septembre 2020.  (JULIE LIMONT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP)

Ce week-end, dimanche 16 octobre, c’est la journée mondiale de l’alimentation, l’occasion de regarder l’origine de ce qu’on déguste, d’où cela vient, comment c’est produit, et, surtout, pourquoi on a envie de le manger. En clair : comment naissent les tendances alimentaires ? Et le sujet passionne la cheffe Alexia Duchêne. 

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À 26 ans, elle a plus d’une décennie de métier derrière elle. École hôtelière à 15 ans, premier service à 16, à 23, elle finit demi-finaliste de la saison 10 de Top Chef, et, depuis, elle ne cesse de multiplier les projets visant à rendre la cuisine accessible, compréhensible, à expliquer pour mieux savourer.

C’est ce qu’elle fait dans un podcast qu’elle a lancé cet été, L’envers de l’assiette, podcast passionnant mixé par Brut où Alexia Duchêne nous raconte, par exemple, comment les frères Kellogg ont inventé le petit déjeuner ? Comment la banane s’est imposée dans nos caddies, alors qu’elle ne pousse pas chez nous ? Ou encore, comment la mafia s’invite dans la fabrication de la mozzarella en Italie, et les cartels de la drogue dans celle de l’avocat au Mexique ? 

Comme le répète Alexia Duchêne, l’alimentation représente 8 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2021 dans le monde. Cela mérite de savoir à quel prix se font les tendances ? Elle, en tout cas, ne peut plus cuisiner en fermant les yeux. "À la maison, dit-elle, on ne mangeait ni local, ni de saison, ni en regardant la provenance des aubergines en hiver. C’est quand j’ai commencé à travailler que la question du parcours des produits, de leur impact social, écologique s’est posée et qu’elle est devenue incontournable."

Alexia Duchêne dit qu'elle ne donne de leçon à personne, que oui, cela lui arrive "de préparer un ananas en hiver en Europe", que le but n’est pas de bannir banane, chocolat, avocat, c’est juste de savoir, d’informer, de mettre en lumière ce que les géants de l’agroalimentaire voudraient garder caché. Et cela plaît. Alexia Duchêne dit qu’elle ne s’attendait pas à un tel succès de son podcast, elle réfléchit à proposer une saison 2 dans les mois qui viennent et continuer à dévoiler l’envers de l’assiette.

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