Cet article date de plus d'un an.

Sédentarité : un addictologue propose des solutions pour lutter contre "la maladie de la chaise"

Robert Van de Graaf, addictologue, estime que les ĂȘtres humains sont devenus accros Ă  la chaise comme ils pourraient l’ĂȘtre Ă  l’alcool ou au tabac.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une étudiante assise à son bureau pour réviser ses examens, (photo d'illustration), le 04 juin 2021. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

"Tenez-vous debout, accroupi ou assis par terre mais, de grĂące, dĂ©laissez vos siĂšges confortables", c’est l’appel lancĂ© durant la semaine du 16 au 22 octobre par Robert Van de Graaf, un spĂ©cialiste mondial de l’addictologie dans un quotidien nĂ©erlandais. Passer sa vie assis est mauvais pour la santĂ© on le sait, mais cet addictologue va plus loin. Dans une revue scientifique il parle de "trouble d’usage de la chaise". Ce qu’il dit c’est que les ĂȘtres humains sont devenus accros Ă  la chaise comme ils pourraient l’ĂȘtre Ă  l’alcool ou au tabac. Une maladie gĂ©nĂ©ralisĂ©e : "la maladie de la chaise". Ce concept peut d'ailleurs ĂȘtre Ă©largi aux fauteuils et aux canapĂ©s !

L'ĂȘtre humain pas fait pour rester assis


Selon Robert Van de Graaf, il suffit de voir le comportement des enfants qui passent les six premiĂšres annĂ©es de leur vie en mouvement permanent pour savoir qu’il n’est pas normal de passer des heures confortablement assis. La sĂ©dentaritĂ© ne serait pas innĂ©e. L’ĂȘtre humain n’est pas fait pour rester assis dans la mĂȘme position toute la journĂ©e. Et l’addictologue d’inviter Ă  repenser Ă  la maniĂšre dont vivaient les familles il y a seulement deux ou trois gĂ©nĂ©rations. L’immense majoritĂ© des gens travaillaient debout et marchaient toute la journĂ©e. Et pour leur santĂ© ils devaient s’asseoir de temps en temps. Aujourd’hui c’est l’inverse. Toute la journĂ©e les ĂȘtres humains "consomment" des chaises et encore des chaises.

>> REPORTAGE. "Je m'entraßne six fois par semaine" : encouragés par les réseaux sociaux, les 15-24 ans toujours plus nombreux dans les salles de fitness


 Pour se dĂ©barrasser de cette addiction, il faut d’abord prendre conscience que son comportement est mauvais pour la santĂ©. Ensuite avoir envie d’arrĂȘter. En notant le dĂ©roulement de ses journĂ©es, en comptant le nombre d’heures passĂ©es assis puis en se fixant de petits objectifs. Travailler debout, sur un ballon, accroupi par terre ou assis sur ses talons, ces alternatives existent et ne doivent pas ĂȘtre non plus trop confortables. Il est nĂ©cessaire de retrouver goĂ»t de l’inconfort, et avec lui de l’effort
 Bref en se levant et en se mettant debout. Il sera peut-ĂȘtre possible de transformer cette maladie de la chaise en pandĂ©mie du mouvement.

Commentaires

Connectez-vous Ă  votre compte franceinfo pour participer Ă  la conversation.