Salaires : chez les cadres, les femmes sont toujours moins payées que les hommes
7,1%, c’est l’écart de rémunération "toutes choses égales par ailleurs", c’est-à-dire à poste, à profil et à responsabilités équivalents, qui subsistent entre les femmes et les hommes cadres, selon le tout dernier baromètre de l’Association pour l'emploi des cadres publié lundi 19 juin. L’Apec le dit clairement : cet écart résulte, au moins pour partie, de comportements discriminatoires de la part des employeurs.
Depuis qu’elle est mesurée par l’Apec, en 2014, cette différence de rémunération est stable : elle oscille entre 7 et 8%. Mais elle s’accentue avec l’âge. Pour les jeunes femmes cadres, de moins de 35 ans, l’écart "toutes choses égales par ailleurs" n’est que de 3%. Mais il atteint 10% pour les 55 ans et plus.
Et si la part des femmes cadres qui ont bénéficié d’une augmentation a fortement progressé l’an dernier, là encore, c'est moins que les hommes. 54% d’entre elles ont été augmentées, ce sont 10 points de plus qu’en 2021. Mais chez les hommes, ce chiffre monte à 59%, en progression de 11 points.
Des écarts de salaire qui se creusent avec l'âge
Il existe aussi une différence sur la rémunération brute médiane. Celle des femmes a atteint 48 000 euros par an, mais elle affiche une différence par rapport à ce gagnent les hommes, qui sont en moyenne à 55 000 euros bruts par an. Soit une différence de 15%, qui s’explique selon l’Apec par la sous-représentation des femmes aux postes à responsabilité hiérarchique.
Mais pour les hommes comme pour les femmes cadres, 2022 reste un bon cru. En effet, les entreprises ont eu du mal à recruter et elles ont fait face à une inflation élevée. Elles ont donc dû consentir à faire des efforts sur les salaires, ce qui se traduit par un niveau record dans la proportion de cadres augmentés. On atteint 57% de cadres qui ont vu une progression sur leur fiche de paye. C’est une hausse de 11 points par rapport à 2021. Un chiffre qui bat le dernier record, enregistré en 2018.
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