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Emploi : "La grande démission" a déjà fait 520 000 départs en France depuis la fin du premier trimestre

Pendant ces deux semaines de fin d'année, on s'intéresse à "la grande démission". Focus.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Une salariée vide son bureau après sa démission. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Qui sont ceux qui quittent leur poste, quelles sont leurs motivations, vers quoi se dirigent-ils ? Durant les congés de fin d'année, C'et mon boulot se penche sur la "La grande démission". Ce phénomène a débuté Outre-Atlantique juste après la crise du Covid-19. Et il se poursuit : depuis le début de l'année 2022, près de 20 millions de personnes ont démissionné aux Etats-Unis.

Selon Elodie Chevalier, chercheuse au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et à l'université de Montréal sur cette thématique, les chiffres sont éloquents : "Aux États-Unis, on a remarqué qu'il y a eu un taux de démissions qui est passé de 2,4% à la base à 6,8% dans certains secteurs, notamment le secteur de la restauration, donc il s'est multiplié par trois." 

Quelques mois plus tard, le mouvement arrivait en France. "Il est arrivé en France à partir de mi-2021, c'est-à-dire quand on a eu une reprise économique après le crise du Covid. En France, on a des augmentations de 10 à 19% sur les taux de démission", précise Elodie Chevalier. On a ainsi enregistré 520 000 démissions au premier trimestre de cette année. Un mouvement qui n'avait pas été vu depuis 2008, souligne la chercheuse.

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