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Difficultés de recrutement : comment se faire remarquer par des "chasseurs de têtes" ?

Se faire "chasser" reste un fantasme pour beaucoup de salariés. Et avec les difficultés de recrutement, les "chasseurs de têtes" reprennent du service. Quels sont leur critères et comment repèrent-ils leurs cibles ?

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le parvis de la Défense, quartier d'affaires, à Puteaux (Hauts-de-Seine). (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Un quart des recrutements de cadres passent par des cabinets de "chasseurs de têtes", ce cabinet de recruteurs spécialisés. Et l'activité connaît un net rebond depuis quelques mois. Après un coup d’arrêt en 2020, la "chasse" bat son plein depuis le second semestre de l’an dernier : une hausse de 7% par rapport à la même période en 2018, avant la crise sanitaire.

Oasys, une entreprise spécialisée dans l’accompagnement des dirigeants, a interrogé 150 cabinets de chasseurs de tête pour savoir comment ils travaillaient. Premier enseignement : face à la pénurie de candidats, ils ont changé certains de leurs critères de choix. Ainsi, ils n’hésitent plus à présenter à leurs clients des candidats plus âgés. Alors qu’il ne fallait pas dépasser les 45 ans avant la crise, ils sélectionnent sans hésiter des candidats qui ont jusqu’à 52 ans. Au-delà, c’est plus difficile.

Ils sont aussi moins regardants sur les périodes de chômage. Ça n’est plus un frein. Traditionnellement, les "chasseurs de tête" préféraient présenter des candidats en poste. Ils sont désormais de plus en plus nombreux à ne plus accorder d’importance à ce critère. C’est le cas pour 58% d’entre eux, alors qu’ils n’étaient que 46% dans ce cas en 2018. Idem pour les candidats qui viennent de changer de métier : près de 80% des chasseurs de tête acceptent de présenter des candidats ayant suivi une reconversion. Ils n’étaient que 53% en 2018.

Leurs candidats sont trouvés sur Linkedin

Les trois-quarts des cabinets recrutent plus d’un tiers de leurs candidats sur le réseau social professionnel Linkedin. Il est devenu en cinq ans un outil incontournable pour les chasseurs de tête. Ils acceptent aussi de recevoir des CV et se constituent d’ailleurs des CVthèques. Mais attention : quand on leur écrit, il faut un mail simple, court et percutant, pas de lettre de motivation – elle n’est pas lue – et d’un CV en pièce jointe. Il doit être antéchronologique et présenter brièvement les principales réalisations.

Les recrutements se font de plus en plus vite, 12 semaines au lien de 14. Grâce aux entretiens à distance. Et attention : les chasseurs de tête appellent systématiquement l’ancienne hiérarchie des candidats pour vérifier leurs références.

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