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Création d'entreprises : les jeunes Français veulent entreprendre... tout en restant salariés

Sept jeunes sur dix ont l’intention d’entreprendre, révèle une étude publiée, mardi 30 mai. Mais pour beaucoup, et c’est nouveau, ont l’intention de le faire tout en étant salarié.
Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Deux jeunes avec leurs portables. (ODILON DIMIER
 / MAXPPP)

C'est un paradoxe, mais ils ne veulent pas prendre trop de risques. Sept jeunes Français sur dix ont l’intention de lancer leur propre boîte, tout en étant salarié. Et c’est en effet le gros changement observé par l’Adie, cet engouement pour entreprendre qu'expriment les jeunes. L'Adie, une association qui accompagne les créateurs d’entreprise, le fait savoir dans son dernier baromètre, que franceinfo a pu consulter.

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"La fracture entre le salariat et l’entrepreneuriat s’estompe, et c’est très surprenant", s’étonne Emmanuel Landais, le directeur général de l’Adie. 70% des 25-30 ans qui veulent entreprendre se voient conjuguer d’une façon ou d’une autre une activité entrepreneuriale avec le salariat. Pour de jeunes cadres salariés, ce peut peut-être devenir micro-entrepreneur et développer une activité de conseil ou de formation. Pour d’autres, témoigne Emmanuel Landais, ce peut être avoir quelques heures de salariat dans la semaine, par exemple dans les services à la personne, la communication ou la culture, et avoir sa propre entreprise, dans un domaine différent.

L’argent, c’est le nerf de la guerre pour entreprendre 

L’Adie constate en tout cas un regain d’intérêt de la part des jeunes pour la création d’entreprise, alors que la part des jeunes qui bénéficiaient des services de l’association était de 27% en 2021, elle est passée à 32%. Pour près de la moitié des 25-30 ans, la vie professionnelle inclut forcément une expérience entrepreneuriale. Selon le directeur général de l’Adie, une prime de l’État de 3 000 euros qui a été versée entre juin 2021 et le premier semestre de 2022, réservée aux jeunes accompagnés par des structures telles que l’Adie, a boosté les envies d’entreprendre. L’Adie en a pour sa part distribué 3 000.

60% des jeunes interrogés par l’association pensent qu’il faut au moins 10 000 euros pour se lancer, tandis qu’un quart d’entre eux pensent qu’on peut le faire avec moins de 10 000 euros. L’Adie, outre un accompagnement personnalisé aux porteurs de projet, octroie des prêts d’honneur et facilite l’accès aux prêts bancaires.

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