Cinq millions de salariés de TPE appelés à voter aux élections syndicales à partir de lundi
Ces élections professionnelles ont lieu dans les plus petites entreprises, celles qui ont moins de 11 salariés, et chez les particuliers employeurs.
Les élections professionnelles dans les TPE et chez les particuliers employeurs débutent lundi 22 mars, jusqu'au 4 avril. Un scrutin boudé lors des deux précédentes éditions, en 2012 et en 2017, car moins de 8% des salariés avaient fait le choix de voter. Cette année, alors que la date des élections a été reportée deux fois à cause de la crise sanitaire, les syndicats ont encore eu plus de mal que d'habitude à faire campagne, entre les salariés en télétravail et ceux au chômage partiel. Il ne faut donc pas s'attendre à un taux de participation record.
Qui est appelé à voter ? Tous les employés d'entreprises qui comptent moins de 11 salariés, et qui n'ont donc pas de représentant ni de comité social et économique. Il faut ajouter les employés à domicile et les apprentis âgés de plus de 16 ans. En tout, cela fait presque cinq millions de personnes. Pour qui votent-ils ? Pas pour des candidats en personne, mais pour des syndicats. 25 organisations sont candidates. Lors de la dernière élection, c'est la CGT qui était arrivée en tête, devant la CFDT et FO.
L'enjeu de la représentativité
Les enjeux peuvent apparaître un peu lointains pour les salariés. Le vote va d'abord servir à confirmer la représentativité des syndicats, à mesurer leur audience. Ce qui va leur permettre, ou pas, de signer des conventions de branches ou des accords interprofessionnels. Les résultats du scrutin servent aussi à envoyer des représentants syndicaux aux conseils de prud'hommes. Et à désigner des représentants aux Commissions paritaires régionales interprofessionnelles, (CPRI). Cela sert à informer les salariés des TPE et à intervenir dans la résolution des conflits. C'est un peu le Comité social et économique de ceux qui n'en ont pas.
Ces élections ont des conséquences concrètes. Il y a de plus en plus de domaines dans lesquels les partenaires sociaux négocient : le télétravail, le chômage partiel, la pénibilité, l'égalité entre les femmes et les hommes, le temps de travail, la rémunération. Une grande centrale syndicale a par exemple fait campagne sur les troubles musculo-squelettiques pour les employés des petits commerces et la pénibilité pour les coiffeurs et coiffeuses.
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