Covid-19 : les entreprises doivent faire (encore) davantage sur le télétravail
Le Premier ministre a donné jeudi 18 mars un tour de vis supplémentaire sur le télétravail. Il faut passer à quatre jours en télétravail et un jour sur place. "Et beaucoup d’entreprises en sont loin", a-t-il ajouté…
Les derniers chiffres produits par le ministère du Travail, qui s’appuie sur l’étude de 1 300 entreprises, montrent que seulement 66% de ces sociétés avaient mis en place le télétravail. Un tiers qui ne le font pas donc. Et sur celles qui le pratiquent, seulement les deux tiers le font sur l’ensemble de leurs postes télétravaillables. Il y a donc du chemin à faire, et certains secteurs, comme les banques, ont été pointés du doigt par Elisabeth Borne. Jean Castex le martèle une fois de plus : il faut que toutes les entreprises et les administrations qui le peuvent passent à quatre jours de télétravail effectif par semaine.
Car une étude prouve les effets bénéfiques du télétravail sur la propagation du virus. Cette étude Comcor, menée par l’Institut Pasteur et l’Assurance maladie, établit que le télétravail diminue d’un quart les cas de contamination, et même de 30% en cas de télétravail total. Cette même étude prouve également que de nombreux salariés vont au travail alors qu’ils présentent des symptômes : 43% des personnes contaminées disent qu’elles ont été par des collègues qui avaient des symptômes du Covid-19.
Autre secteur visé : la restauration d'entreprise
Le Premier ministre a aussi annoncé un nouveau protocole pour la restauration d’entreprise, puisque toujours selon cette étude de l’Institut Pasteur, les repas sont les circonstances les plus souvent rapportées comme étant à l’origine de ces transmissions. La ministre du Travail doit plancher en début de semaine prochaine sur de nouvelles mesures.
Et pourtant, elles sont déjà strictes. Les restaurants d’entreprises doivent respecter une jauge d’une personne pour huit mètres carrés. Finis les objets que tout le monde peut toucher, comme les salières, les poivrières ou les carafes d’eau. Pas plus de quatre personnes à table, et encore, en quinquonce. Plus de fontaines à eau. Des plages horaires allongées, pour accueillir moins de salariés à la fois. Il faut aussi faire préparer par le personnel de restauration les plateaux, avec les couverts et le pain. Le nouveau protocole que va devoir préparer le ministère du Travail et les partenaires sociaux devra être encore plus sévère. Les marges de manoeuvre sont faibles…
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