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Mort du gendarme Arnaud Beltrame : Eric Coquerel souligne "l'héroïsme" de l'officier

Le député France insoumise, invité samedi de franceinfo, a rendu hommage au lieutenant-colonel décédé dans la nuit des suites de ses blessures, après avoir pris la place d'une otage, la veille, lors de l'attaque dans un supermarché de l'Aude. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Eric Coquerel, député France insoumise de Seine-Saint-Denis, invité de franceinfo samedi 24 mars. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Eric Coquerel, député France insoumise de Seine-Saint-Denis, invité samedi 24 mars de franceinfo, a souligné l'héroïsme du lieutenant-colonel de gendarmerie, Arnaud Beltrame, mort des suites de ses blessures samedi. L'officier s'était livré à la place d'une otage retenue par Radouane Lakdim lors des attaques de Trèbes et de de Carcassonne vendredi. "D'un côté, il y a la fraternité, de l'autre côté, il y a la haine, a réagi Eric Coquerel, qui souligne "l'héroïsme" de l'officier.

"Il y a des moments comme ça où j'essaie de m'imaginer dans la peau de quelqu'un qui accepte de donner sa vie pour sauver d'autres vies. Il est face à quelqu'un qui donne sa vie pour semer la mort. D'un côté, il y a la vie, de l'autre la mort, c'est notre force et leur faiblesse", a poursuivi le député. Face au terrorisme, "on a besoin de s'incarner dans des valeurs positives et le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est une valeur positive. On a envie de se dire qu'on se bat pour ces valeurs-là, qu'on vit pour ces valeurs-là", a-t-il ajouté.

L'assaillant était connu des renseignements. "Il faudra voir comment ça s'est passé, pourquoi cet homme dangereux n'a pas été considéré comme suffisamment dangereux ? Il faut essayer d'améliorer les choses", selon Eric Coquerel, qui reconnait qu'il y a "eu des progrès en matière de renseignement et de sécurité intérieure". "Il faut continuer", a-t-il ajouté.

Eric Coquerel n'a pas voté la loi qui incluait quelques dispositions de l'état d'urgence dans le domaine législatif. "Cette loi est passée il y a quatre mois. On ne peut pas transformer l'état d'urgence en un état permanent tout simplement parce qu'on affaiblit le pouvoir qu'est celui de la justice, l'état de droit. En plus de cela, efficacement, ce n'est pas là où ça se joue", a-t-il argumenté. Le député insiste sur l'importance "des moyens donnés aux renseignements, donnés à la police".

Une mobilisation des cheminots "très réussie"

Les cheminots et les fonctionnaires ont manifesté jeudi dernier contre les mesures et les projets du gouvernement. Un sondage Odoxa pour franceinfo et le Figaro montre que 55% des Français estiment que la mobilisation a été plutôt un échec. "Mettez-ce genre de sondage à l'écart. Ce qui m'importe, c'est que cette mobilisation a été une réussite, notamment du côté des cheminots", a réagi Eric Coquerel, pour qui la mobilisation était "très offensive"

Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement La France insoumise, a appelé à la convergence des luttes. C'est pour que "face à la politique d'Emmanuel Macron, tous ceux qui ne sont pas satisfaits ou qui s'y opposent sur des valeurs qui sont les nôtres puissent le dire ensemble", a déclaré Eric Coquerel. "À chaque fois qu'il y a une mobilisation sociale, le gouvernement dit qu'il ne cédera pas. Après il est obligé de céder quand il s'avère que la mobilisation sociale fonctionne et qu'il y a un soutien dans le pays", a developpé l'élu de Seine-Saint-Denis. 

Les "mots aimables" d'Olivier Faure mal reçus

Olivier Faure, futur premier secrétaire du PS, a appelé, jeudi, lors de la manifestation des cheminots et des fonctionnaires à l'union des gauches. "Il a des mots aimables parce qu'il est en difficulté, a commenté Eric Coquerel. "Ne comptez pas sur nous pour maintenant essayer de sauver un Parti socialiste."

"Le même Olivier Faure, il y a quelques temps expliquait que ce n'était pas possible parce que eux étaient une force de gouvernement et nous le parti de l'opposition. On ne va pas recommencer", a poursuivi l'élu FI. "On va faire accord sur quoi ? Il expliquait lui-même il y a quelques mois qu'il souhaitait bonne chance à Emmanuel Macron. Nous, on est opposants, donc on ne va pas essayer de resituer une étiquette de gauche dont on voit bien qu'elle mélange des choses très diverses", a conclu Eric Coquerel.

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