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Présidentielle : Jean-Pierre Raffarin juge la candidature d'Emmanuel Macron "intéressante", à condition "qu'il mette son expérience au service d'un grand élan"

Ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin reste très mesuré sur son soutien à Valérie Pécresse et "attend le projet d'Emmanuel Macron" pour se décider.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, était mardi 15 février l’invité du 8h30 franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

A moins de deux mois du premier tour de la présidentielle, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sait-il pour qui il va voter ? "Je ne dis pas que ne sais pas" mais "je veux attendre le projet d'Emmanuel Macron, c'est un principe", a-t-il répondu, mardi 15 février sur franceinfo. Le président de la République n'est toujours pas officiellement candidat à sa réélection"Plus que le programme", c'est le degré d'ambition" du président sortant qu'il attend de connaître. "Est-ce qu'Emmanuel Macron va mettre son expérience au service d'un grand élan ? Si c'est ça, je trouve que c'est une voie intéressante."

"Je suis favorable à un deuxième tour Pécresse/Macron", a-t-il aussi déclaré. "Ce qui me paraît le plus important, c'est d'éviter l'extrême droite au second tour, parce qu'il faut un second tour qui donne de la légitimité à un président, car un président a besoin d'autorité et sans légitimité il n'y a pas d'autorité", a expliqué l'ancien Premier ministre. Pour lui, "s'il y a une montée de la violence dans la société, c'est parce qu'il y a un recul de la politique" dû à un "manque de légitimité".

"Valérie Pécresse vaut mieux que ce discours"

L'ancien Premier ministre de droite ne soutient donc pas clairement la candidate Les Républicains, à qui il adresse plusieurs critiques. Il est notamment revenu sur l'emploi par Valérie Pécresse de l'expression complotiste de "grand remplacement" lors de son meeting dimanche à Paris. "Je pense que c'est une erreur de prendre toujours le vocabulaire de l'adversaire, c'est quelque chose qu'elle n'aurait pas dû faire", a-t-il jugé, avant de nuancer : "Je vois bien que ce n'est pas une adhésion [de Valérie Pécresse] à l'idée, c'est très clair".

"Valérie Pécresse vaut mieux que ce discours, je crois qu'elle a été mal conseillée sur la rhétorique", a-t-il estimé. Il a regretté "la pression de la droite la plus dure sur Valérie Pécresse". Selon lui, cette "droite la plus dure" est "représentée aujourd'hui dans LR, puisque ceux qui étaient plus tempérés sont partis".

Crise en Ukraine, campagne à droite, relations avec la Chine... Retrouvez en vidéo l'intégralité du 8h30 franceinfo de Jean-Pierre Raffarin face à Salhia Brakhlia et Marc Fauvelle.

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