Législatives, programmes économiques du Nouveau Front populaire et du RN... Le 8h30 franceinfo de Bruno Le Maire du vendredi 14 juin 2024

Le Ministre de l'Economie et des Finances était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 14 juin 2024.
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Le Ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire était l'invité du 8.30 france info ce vendredi 14 juin 2024 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le Ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire était l'invité du 8h30 france info vendredi 14 juin 2024. Il est notamment revenu sur l'union conclue entre les différents partis de gauche, en vue des élections législatives anticipées. 

Le programme proposé par l'union de gauche du Nouveau Front populaire est "un délire total"

Les chefs de file LFI, PS, écologiste et communiste tiennent une conférence de presse  vendredi midi à la maison de la Chimie à Paris pour célébrer leur union annoncée la veille, autour d'un programme commun de "rupture", avec une "déclinaison pour les 100 premiers jours du mandat", à l'issue de quatre jours d'intenses tractations. 

Le programme proposé dans la matinée par l'union de gauche du "Nouveau Front populaire" est "l'assurance de la sortie de l'Union européenne", par son refus de la "discipline européenne" budgétaire, affirme de son côté le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire. 

Pour lui, les propositions sont "un délire total", "c'est l'assurance du déclassement, du chômage de masse et de la sortie de l'Union européenne" car "cette alliance de gauche refusera la contrainte austéritaire du pacte de stabilité", déclare le Ministre de l'Economie et des Finances.

Il évoque "un effondrement économique garanti", avec la proposition d'un Smic à 1 .600 euros net, qui entraînera selon lui un "chômage de masse". 

Le programme de l'extrême droite "tissé de mensonges"

Les propositions économiques du Rassemblement national ne trouvent pas non plus grâce aux yeux de Bruno Le Maire. "Quand je regarde du côté de l'extrême droite, je vois un programme qui est tissé de mensonges, donc ce n'est pas mieux".


"Les baisses de TVA qui sont proposées sur l'essence, sur le gaz, sur l'électricité et sur l'alimentation représentent 24 milliards d'euros de dépenses supplémentaires. C'est exactement l'équivalent de ce qu'il faut économiser en 2024 et de ce que j'ai prévu d'économiser pour équilibrer notre budget", poursuit le ministre de l'Economie. "L'argent public, ils s'en foutent", cingle t-il. 

Il évoque, faisant allusion au camp d'Emmanuel Macron, "le bloc central qui doit améliorer ses propositions" et "tenir compte des messages d'inquiétude, de colère qui ont été exprimés".

 

Activités sensibles d'Atos : l'Etat met 700 millions sur la table des négociations

La France va-t-elle conserver les activités stratégiques d'Atos, comme les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire? L'Etat a proposé 700 millions d'euros pour les acheter, mais son offre doit encore être acceptée par le groupe informatique lourdement endetté. Avec cette offre, l'Etat a "tenu parole", fait valoir Bruno Le Maire.  

Selon lui, "d'autres entreprises pourraient être partenaires" pour acheter les "activités stratégiques" d'Atos, et "garantir" ainsi qu'elles "restent sous le contrôle total ou partiel de l'État."

Cela intervient deux jours après le choix du consortium mené par Onepoint pour la reprise d'Atos, et vise à éviter que ces activités, qui touchent à la souveraineté de la France, tombent entre les mains d'acteurs étrangers. Selon Atos, son conseil d'administration, sous l'égide de la conciliatrice Hélène Bourbouloux, et sa direction "vont discuter de cette proposition avec l'Etat". 

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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du vendredi 14 juin 2024

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