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"Il faut que le non-recours à la prime d'activité disparaisse", affirme Benjamin Griveaux

Mise en place des mesures annoncées par Emmanuel Macron, "Grand débat national", référendum d'initiative citoyenne : le porte-parole du gouvernement était l'invité du 8h30 Fauvelle-Dély, mardi 18 décembre. 

Article rédigé par franceinfo
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Le porte-parole du Gouvernement, invité du 8h30 Fauvelle-Dély, mardi 18 décembre.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Qui seront les perdants, et qui seront les gagnants de la prime d'activité de 100 euros supplémentaires, une semaine après les annonces du chef de l'État ? Au micro de franceinfo, Benjamin Griveaux assure que cette réforme concernera "5 millions de français" et "ira bien au-delà du smic". Et assume que certaines personnes rémunérées au smic n'en bénéficieront pas. "Vous avez 1,2 million de personnes qui sont au smic en France et qui appartiennent aux 30% des foyers les plus aisés", justifie le secrétaire d'État, qui annonce que les bénéficiaires seront déterminés en fonction du foyer fiscal auquel ils sont rattachés. 

Il faut que le non-recours à la prime d'activité diminue drastiquement, voire disparaisse

Benjamin Griveaux

à franceinfo

Problème, actuellement, toutes les personnes éligibles à la prime d'activité n'en font pas la demande. Une situation à laquelle l'exécutif réfléchit assure le porte-parole du Gouvernement. "On va y travailler à partir de l'année qui vient", assure Benjamin Griveaux. "Il faut que le non-recours à la prime d'activité diminue drastiquement, voire disparaisse", affirme-t-il.

À propos de l'annulation de la hausse de la CSG, le secrétaire d'État reconnaît que ça ne sera pas pour tout de suite "pour des raisons techniques". Du "1er janvier à fin juin" explique Benjamin Griveaux, les retraités concernés "vont payer" et "seront remboursés du trop-payé de CSG dès l'été prochain".

Répondre aux "gilets jaunes"

Depuis une semaine, le gouvernement d'Édouard Philippe est à pied d'œuvre pour détailler les mesures censées répondre au mouvement des "gilets jaunes", avec plus ou moins de réussite. Après le mea culpa raté du patron des députés de la République en Marche, c'est au tour de Benjamin Griveaux de faire amende honorable. "Parfois, la technique prend le pas sur la politique", justifie le secrétaire d'État. "Si les choses sont mal comprises, ce n'est pas que les gens ne sont pas suffisament intelligents, c'est qu'on explique mal", reconnaît-il. 

Dans ce contexte où la mobilisation des "gilets jaunes" a entrainé de nombreuses opérations "péage gratuit" et des dégradations sur certaines gares de péage, le porte-parole du gouvernement juge "très incongru" que la société Vinci annonce qu'elle enverra la facture aux automobilistes qui n'auraient pas réglé leur dû.

Le gouvernement ne "corsetera" pas Grand Débat

Interrogé sur les modalités d'organisation du Grand débat national annoncé par Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux appelle à ne pas verser dans la "suspicion généralisée""Si on voulait cornaquer le débat ou le corseter, ça se ferait en préfecture, avec le préfet en maître de cérémonie", se défend-il. "On veut quelque chose de transparent, d'ouvert, quelque chose de foisonnant, de créatif", se justifie le porte-parole du Gouvernement, qui rappelle que c'est une "commission indépendante" qui organisera cette consultation, car "l'État ne sait pas bien faire".

 Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" :

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