Contaminations aux variants en Moselle, effets secondaires des vaccins, vaccination des enfants... Le "8h30 franceinfo" d'Alain Fischer

Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale contre le Covid-19 était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 12 février 2021. Contaminations aux variants en Moselle, effets secondaires des vaccins, vaccination des enfants, vaccination en ville... Il répond aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.

Variants en Moselle : "Il ne faut pas tomber dans la dramatisation"

Le nombre de personnes contaminées par les variants sud-africain et brésilien a fortement progressé ces derniers jours, jusqu'à représenter entre 30 à 40% des cas en Moselle. "Ce genre d'information doit être prise au sérieux et analyser. Il ne faut pas non plus tomber dans la dramatisation", réagit Alain Fischer.

"Il faut analyser ce qui se passe. À ma connaissance, pour l'instant cela ne s'accompagne pas d'une augmentation du nombre d'hospitalisations, mais il faut suivre ce qu'il en sera, parce que c'est le meilleur paramètre sur la maladie", tempère le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.

Vaccins : les effets secondaires, un "signal" à analyser

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé que 149 soignants vaccinés avec le vaccin AstraZeneca ont développé des "syndromes grippaux de forte intensité" depuis le début de la campagne, ce qui représente 1,49% des soignants vaccinés par ce vaccin. "C'est un signal qui doit être pris au sérieux, analysé", réagit Alain Fischer.

"On sait que, dans les 48 heures qui suivent une vaccination, on peut avoir des réactions de ce type, de syndrome grippal. Ce qui surprend un petit peu, c'est qu'apparemment, il faut analyser les choses, il semble y en avoir un peu plus qu'attendu. Mais on sait qu'une fraction de personnes jeunes peuvent développer ce genre des symptômes", explique le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.

La vaccination des enfants "n'est pas d'actualité du tout"

La vaccination des enfants "n'est pas d'actualité du tout", affirme Alain Fischer. "Avec les informations sur l'épidémie telle qu'elle est, les enfants sont peu malades et peu contagieux. Donc, aujourd'hui, il n'y a pas de légitimité particulière à envisager de protéger les enfants avant que tous les adultes aient été vaccinés." Les enfants pourraient "peut-être" être vaccinés "à la toute fin, s'il s'avérait que les variants soient plus contagieux chez les enfants", ajoute le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.

La vaccination par les médecins traitants "d'ici à la fin du mois"

La vaccination en ville pour les personnes vulnérables devrait "débuter d'ici la fin du mois", espère Alain Fischer. "Quelqu'un qui a 55 ans, un diabète, une hypertension artérielle, donc quelqu'un à risque, pourra être vacciné chez son médecin traitant d'ici une quinzaine de jours probablement". En pharmacie, "il faut un temps de réflexion et d'organisation supplémentaire. De mon point de vue il faut le faire. Plus on aura de lieux où on vaccine, mieux ce sera", juge le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du vendredi 12 février 2021 :