Conférence de presse d’Emmanuel Macron : "C’est peut-être le dernier moment où il peut montrer qu’il a compris", estime Raphaël Glucksmann
Emmanuel Macron doit présenter sa "vision" pour la suite de son quinquennat, lors de la conférence de presse de conclusion du "grand débat" estime Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique-PS aux élections européennes, au micro du "8h30 Fauvelle-Dély", jeudi 25 avril 2019.
"J’espère qu’on va sortir de cette comédie, de cette préparation, de ces fuites, de cette mise en scène et qu’on va avoir droit à une vision, enfin" affirme Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique-PS aux élections européennes, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", le jeudi 25 avril 2019, à quelques heures de la conférence de presse du chef de l'État. Emmanuel Macron doit annoncer sa feuille de route, à l'issue du "grand débat national", organisé pour répondre à la crise des "gilets jaunes". Le chef de file de Place Publique espère qu’il y aura cette fois "plus que le catalogue de mesures qui a fuité dans la presse". Il réclame du président "une vision qui soit à la hauteur de la crise qu’on traverse. J’attends qu’il nous dise où est-ce qu’il veut amener la France, poursuit Raphaël Glucksmann, si c’est dans la droite, le sarkozysme, le travailler plus pour gagner plus, qu’il l’assume mais qu’il présente une vision cohérente aux Français."
La priorité, selon Raphaël Glucksmann, c’est de rétablir la justice fiscale. "Il faut que les plus riches d’entre nous soient mis le plus à contribution. Il faut soit rétablir un ISF vert pour financer la transition écologique et son accompagnement social soit une nouvelle tranche d’imposition pour les fortunés". Selon lui, "la crise vient de ce sentiment d’injustice, d’une mesures qui fait payer les gens qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler mais qui ne fait pas payer ceux qui partent en week-end à Barcelone parce qu’il n’y a pas de taxe sur le kérosène. C’est ce sentiment d’injustice qu’il doit combattre, et qu’il a nourrit lui-même". Cette conférence de presse, "c’est peut-être le dernier moment où Emmanuel Macron peut montrer qu’il a entendu, qu’il a compris, qu’il a pris la mesure de la crise qu’on traverse", conclut Raphaël Glucksmann.
Sur les migrants, Macron a "menti" et "trahi"
Sur la question migratoire, la tête de liste Place publique-PS a violemment critiqué le chef de l'État. "Emmanuel Macron a été élu sur la promesse de renouer avec la France humaniste. Ensuite, une fois président, il n’est pas capable d’accueillir un bateau de naufragés, donc il a menti" a déclaré Raphaël Glucksmann. "Quand il a dit qu'il allait soutenir Angela Merkel dans son ouverture aux réfugiés syriens, beaucoup de Français ont vu en lui quelqu'un qui allait redonner de l'assurance aux humanistes français. Ces gens-là, il les a trahis", a-t-il poursuivi.
À gauche, l'Europe divise
Selon la tête de liste Place publique-PS, les principales différences entre les différentes listes de gauche concerne leur vision de l'Europe. "Nous n'avons pas la même vision de l'Europe", affirme Raphaël Glucksmann, même s'il reconnaît que "avec Benoît Hamon, les différences de fond sont beaucoup moins grandes, et la porte reste ouverte." Le Leader de Place publique estime qu'il fallait "assumer" ces différences, au lendemain d'un appel à la "fédération" lancé par Jean-Luc Mélenchon dans les colonnes de Libération.
La surprise du 26 mai
Raphaël Glucksmann affirme sentir une "dynamique" autour de la campagne de la liste Place publique-PS, et affirme qu'elle "sera la surprise de ces élections". L'essayiste a reconnu que les débuts de campagne ont été difficile : "j'ai tâtonné au début. Pour moi, c'est nouveau", dit-il. "Je commence à aimer faire campagne, à rencontrer l'enthousiasme des militants, je sens une énergie qui se dégage", a affirmé Raphaël Glucksmann.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du jeudi 25 avril 2019 :
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