Antisémitisme : pour Jean-Michel Blanquer, c'est "un symptôme de ce qui ne va pas"
Le ministre de l'Éducation nationale était l'invité politique de franceinfo ce lundi. Il a notamment réagi aux injures antisémites adressées à Alain Finkielkraut lors d'une manifestation de "gilets jaunes" samedi, à Paris.
Interrogé ce lundi 18 février sur franceinfo sur la montée des actes antisémites, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer, estime que "tous ceux qui cherchent à exiter les haines veulent la peur, (…) nous devons montrer que la République est toujours solide". Il a annoncé qu'il participerait à la marche contre l'antisémitisme mardi 19 février, à Paris.
Lutter contre l'antisémitisme à l'école
"Je vais écrire aujourd’hui aux chefs d’établissement pour donner tout l’élan nécessaire" aux dispositifs pour lutter contre l’antisémitisme, assure le ministre. Il rappelle aussi que cette lutte passe par l'instruction.
Plus nous réussirons à avoir des élèves qui savent lire, écrire, compter, qui ont du sens logique et une culture générale solide, plus on luttera contre la bêtise et donc contre l’antisémitisme.
Jean-Michel Blanquersur franceinfo
Le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse considère que l'antisémitisme est un "symptôme de ce qui ne va pas. C’est un problème en soit et un thermomètre des problèmes de notre société".
Jean-Michel Blanquer annonce que les chiffres sur les établissements confrontés à des problèmes sur l'enseignement de la Shoah seront connus fin mars. "Ce n'est pas la majorité des cas", assure le ministre.
Des drapeaux dans toutes les classes
"L’éducation civique et morale des élèves passe par la connaissance des emblèmes de notre pays", estime Jean-Michel Blanquer. Cette mesure est prévue dans la loi sur l'école, examinée la semaine dernière à l'Assemblée nationale. "J'ai demandé à ce qu'il y ait le drapeau français et le drapeau européen, en plus des paroles de La Marseillaise", ajoute le ministre. "Ce sera sans doute la plupart du temps une affiche", précise-t-il.
Pas favorable à la mention parent 1/parent 2
Le texte adopté par les députés comprend aussi une mesure pour faire apparaître les mentions "parent 1 et parent 2" à la place de "père et mère" dans les formulaires scolaires. "J'ai compris l'intention et je la respecte", indique Jean-Michel Blanquer. Mais "je ne pense pas que les mentions 'père' et 'mère' doivent disparaître", ajoute-t-il.
"Il y a des formules qui indiquent père et mère tout en permettant à chaque structure familale d'être respectée" alors que "parent 1/parent 2 instaure une hiérarchie", argumente le ministre.
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