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80 km/h, PMA, chômage, européennes... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Édouard Philippe sur franceinfo

Le Premier ministre était l'invité du "8h30 Fauvelle-Dély", jeudi 16 mai. Voici ce qu'il fallait en retenir. 

Article rédigé par franceinfo
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Edouard Philippe le 16 avril 2019. (FRANCEINFO)

Invité de franceinfo jeudi 16 mai, Edouard Philippe a estimé que "les conditions"  étaient réunies pour qu'il reste à Matignon, bien que la décision ne lui appartienne "pas complètement". "Un Premier ministre, il est à Matignon quand, au fond, trois conditions sont réunies, a-t-il détaillé. La confiance du président, le soutien de la majorité parlementaire et puis des éléments qui lui sont propres : est-ce qu'il est à l’aise avec ce qu'il fait, est-ce qu'il a envie de le faire. Aujourd'hui, il me semble que ces trois conditions sont réunies." Mais "la décision ne m'appartient pas complètement", a-t-il ajouté. "Le président de la République a son mot à dire (…) et je respecte évidemment son analyse et ses choix en la matière", explique le Premier ministre. Voici ce qu'il fallait retenir de cet entretien sur franceinfo.

Emmanuel Macron en campagne pour les européennes : "C'est très bien ainsi"

Le président de la République qui pèse dans la campagne et son portrait sur des affiches de la liste Renaissance : "C'est très bien ainsi", estime le Premier ministre. Pour Édouard Philippe, Emmanuel Macron assume de cette manière "son engagement pro-européen". Pour autant, en cas de score inférieur à la liste du Rassemblement national le soir du 26 mai, Édouard Philippe l'affirme, "la logique d'ensemble de l'action gouvernementale" ne sera pas modifiée. Même si l'on peut s'attendre à une éventuelle inflexion de la politique gouvernemental.  

Édouard Philippe "s'en fiche un peu" de se classer de droite

Si tout le "renvoie et [le] classe à droite", selon lui, Édouard Philippe affirme être "à l'aise avec cette majorité". Le Premier ministre avait qualifié dans une interview au Figaro son ancienne famille politique conduite par Laurent Wauquiez de "droite du Trocadéro", en référence au dernier meeting de François Fillon en 2017. "J'observe que ceux qui sont beaucoup plus à droite que moi expliquent que je suis à gauche, et ceux qui sont beaucoup plus à gauche que moi expliquent que je suis à droite. Personnellement, je m'en fiche un peu", a-t-il affirmé.

La baisse du chômage se poursuit et "c'est bon signe"

Dévoilés ce jeudi, les chiffres du chômage pour le premier trimestre 2019 montrent une légère baisse de 0,1 point du nombre de chômeurs, ce qui porte le taux de chômage à son plus bas niveau depuis 2009 à 8,7%. Le Premier ministre s'en réjouit, en en profite pour adresser un satisfecit à l'action gouvernementale : "c'est bon signe et ça veut dire qu'il faut continuer avec cohérence, avec constance, avec détermination", assure-t-il. 

Fonctionnaires : la suppression de postes n'est "pas un préalable"

Loin de l'objectif annoncé par Emmanuel Macron de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires durant son quinquennat, Édouard Philippe reconnaît que certains ministères ont créé de nouveaux postes, notamment la police, la gendarmerie et la DCRI, là où le gouvernement "considère qu'il y a des priorités, des urgences". Mais Édouard Philippe s'est défendu d'abandonner l'objectif de campagne d'Emmanuel Macron. "Nous voulons faire des économies sur le fonctionnement de l'État et la conséquence, ce sera la réduction du nombre de fonctionnaires. Nous n'en faisons pas un préalable, nous en faisons une conséquence des économies de fonctionnement de l'État", précise le Premier ministre.

PMA : un texte présenté "avant les vacances d'été"

Promise par le Président de la République, l'extension de la PMA à toutes les femmes devrait figurer dans un projet de loi sur la bioéthique présenté "avant les vacances d'été", assure Édouard Philippe. Le Premier ministre a en revanche refusé de dire si la PMA serait remboursée par la Sécurité sociale. "Vous verrez le projet de loi", a-t-il déclaré, avant de reconnaître qu'il avait évolué sur le sujet. 

80 km/h : "aucun inconvénient" à ce que les présidents de départements relèvent la vitesse autorisée

Porté par Édouard Philippe, l'abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h sur le réseau secondaire n'a jamais fait l'unanimité. Le Premier ministre ne voit aujourd'hui "aucun inconvénient" à ce que, "si les présidents des conseils départementaux souhaitent prendre leur responsabilité", ils puissent relever la vitesse à 90 km/h sur certaines portions sous la responsabilité de leur collectivité. "Ce sont des décisions qui sont lourdes, qu'il faut assumer en conscience", a prévenu Édouard Philippe, qui "souhaite que dans le texte cette capacité, cette faculté soit systématiquement assortie de mesures qui permettent de garantir le plus haut niveau de sécurité routière possible."

Audition de journalistes sur les armes françaises au Yémen : "Pas pour intimider"

Trois journalistes ont été auditionnés par la DGSI au titre d'une enquête sur la vente d'armes à l'Arabie Saoudite, et qui seraient utilisées au Yémen. "D'abord je ne crois pas que ça les intimide et ensuite, ça n'est pas fait pour intimider", a réagi Édouard Philippe. "Mais à l'endroit où je suis, aux responsabilités que j'exerce en tant que Premier ministre, je dois aussi faire respecter le droit et notamment le secret défense qui est inscrit dans la loi", a-t-il ajouté. 

Baisse de l'impôt sur le revenu : "Plutôt sur les premières tranches"

"Cinq milliards de baisse d'impôts, ça va se voir et ça va se sentir", assure Edouard Philippe. Pour lui, "faire en sorte que nos concitoyens qui travaillent voient leur pouvoir d'achat augmenter est un objectif extrêmement clair pour le gouvernement". Il souhaite que "ceux qui travaillent, puissent ressentir plus fortement, voire très fortement, la baisse de l'impôt sur le revenu". Cette baisse portera donc "effectivement plutôt sur les premières tranches".

Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Édouard Philippe :

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