SNCF : "Il faut continuer" la grève parce qu'une "négociation risque de s’ouvrir", affirme Clémentine Autain
La députée de La France insoumise, invitée jeudi de franceinfo, a estimé que la grève contre la réforme de la SNCF "n'aura pas mené à rien".
La réforme de la SNCF va être examinée la semaine prochaine par une commission parlementaire mixte, alors que la grève entamée début avril continue. "C'est une bataille qui est juste sur le fond parce qu'elle vise à s'en prendre à des logiques qui n'ont pas marché ailleurs, parce que le nouveau monde d'Emmanuel Macron, en ce qui concerne la SNCF, c'est le vieux monde de Margaret Thatcher", a déclaré jeudi 7 juin sur franceinfo Clémentine Autain, députée de La France insoumise de Seine-Saint-Denis.
"Il faut continuer" la grève parce qu'une "négociation risque de s’ouvrir et qu'il y a des éléments à gagner concrètement", a ajouté Clémentine Autain, invitée de franceinfo. La poursuite de la grève permet de "gagner d'autres choses". "On a gagné des choses. Sur la question de la reprise de la dette par l'Etat, on avance. Il y a à négocier. La lutte n'aura pas mené à rien, elle aura amené à gagner des éléments. Connaissez-vous un autre moyen pour gagner des choses ?", a déclaré l'élue de Seine-Saint-Denis.
"Des inégalités" avec Parcoursup
Clémentine Autain est très critique sur la plateforme Parcoursup qui a succédé à APB. "Il y a des lycéens qui se demandent s’ils vont passer le bac parce qu'ils se demandent à quoi à ça sert", affirme la députée. "La réalité de Parcoursup, c'est qu'aujourd'hui, on a 75% seulement" des élèves qui ont une réponse et "seulement 3/5 qui ont ce qu'ils veulent". L'élue a dénoncé "des inégalités territoriales et sociales".
Avec Parcoursup, selon Clémentine Autain, le gouvernement prépare "un écrémage et des handicaps supplémentaires pour des populations qui viennent de territoires qui sont stigmatisés".
Comptes de campagne d'Emmanuel Macron : "des informations révoltantes"
Interrogée sur les révélations apportées ce jeudi par la cellule investigation de franceinfo, sur des ristournes d'entreprises accordées au candidat Macron pendant la campagne présidentielle de 2017, Clémentine Autain a estimé qu'il s'agissait d'"une affaire d'État". "Ces informations sont révoltantes", a ajouté la députée de La France insoumise, estimant que pour "des faits qui ne sont pas comparable en termes de gravité, le parquet a été saisi", évoquant ainsi les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon.
La commission a validé les comptes de campagne d'Emmanuel Macron. "C'est une des problèmes, l'indépendance de la commission", a estimé l'élue de Seine-Saint-Denis.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Clémentine Autain sur franceinfo le jeudi 7 juin 2018.
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