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Réforme de la SNCF : "Notre désir de concertation est absolument sincère", affirme Gilles Le Gendre

Le député La République en marche, porte parole du groupe à l'Assemblée, a défendu la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement, assurant que "la modernisation" recherchée bénéficiera à l'entreprise et aux usagers.  

Article rédigé par franceinfo
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Gilles Le Gendre, député LREM de la 2e circonscription de Paris, invité de franceinfo le 2 avril 2018. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Gilles Le Gendre, porte-parole du groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale a défendu, lundi 2 avril, la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement, alors qu'une mobilisation syndicale appelle à la grève à compter de mardi. "Notre désir de concertation est absolument sincère", a-t-il assuré. "Nous cherchons la modernisation de l'entreprise au bénéfice conjoint des voyageurs et des cheminots", a ajouté le député de la 2e circonscription de Paris, qui a battu Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains), aux législatives de 2017.

"Nous avions dit au départ que nous engagions une concertation. Tout le monde riait, disait 'ça n'est pas vrai'. Cette semaine, qu'avons-nous annoncé ? Nous n'allons pas passer par les ordonnances pour réformer la situation de la concurrence, a déclaré Gilles Le Gendre. Nous avons dit aux syndicats que nous allions allonger les délais durant lesquels la concurrence allait se mettre en place pour donner à la SNCF toutes les chances de saisir l'opportunité qu'apporte la concurrence."

Interrogé sur la prime de "conducteur occasionnel" de trains à des cadres, Gilles Le Gendre s'est rangé aux côtés de la direction de la SNCF sur ce point de controverse avec les syndicats, estimant que "ce n'est pas une prime de casseur de grève".

"Les salariés sont-ils privés du droit de grève ? Non. Les salariés sont-ils privés des moyens de bloquer le pays ? Apparemment non, puisque l'on prévoit des taux de blocage extrêmement importants. À l'inverse, ceux qui veulent travailler doivent pouvoir le faire", a déclaré le député LREM.  

"La grève est un réflexe", a-t-il affirmé mais "probablement dans le passé les réformes n'ont pas été suffisamment expliquées, c'est ce que nous essayons de corriger aujourd'hui." "Les Français ne comprennent pas, qu'alors que toutes les entreprises et toute l'économie se sont profondément transformées, une entreprise et une seule résiste à ce changement", a-t-il ajouté.

Des expulsions qui "protègent le pays"

Interrogé sur le nombre de 20 étrangers expulsés en 2017, soupçonnés de radicalisation, annoncé par le ministre de l'Intérieur, le député LREM de Paris a défendu la décision du gouvernement en estimant qu'elle "protège le pays" mais il a revendiqué une "grande différence" avec les requêtes "irréalistes" de Laurent Wauquiez. Gilles le Gendre a expliqué que les expulsions menées en 2017 ont été possibles grâce au "progrès" des "forces de l'ordre capables d'identifier avec beaucoup plus de finesse le degré de dangerosité des personnes soupçonnées de radicalisation". Le député LREM a par ailleurs assumé totalement cette décision d'expulser avant le passage à l'acte : "Les Français sont contents de savoir que le pays est protégé". "Si on est certain qu'un soupçonné va peut-être porter atteinte à la sécurité des Français, on va le laisser dans la nature ?", a-t-il lancé. 

"Un programme et des candidats" à Paris

Appelé à s'exprimer sur les municipales de 2020 à Paris, Gilles Le Gendre a déclaré : "Nous avons besoin d'alternance à Paris."  Il a reproché à la maire de Paris, Anne Hidalgo, sa "manière de gouverner" alors que certains de ses objectifs "sont validés" par les Parisiens, comme "la lutte contre la pollution".

"C'est une méthode qui laisse, quand même, une très faible part à la concertation, au dialogue, à la discussion", a-t-il estimé. "Paris fonctionne un peu trop comme si elle était un îlot au milieu d'une région. C'est pour cela que nous allons réformer le Grand Paris. Il faut que Paris travaille, pense son avenir, en étroite relation avec la région et les départements qui l'entourent", a-t-il poursuivi.

Face à la socialiste Anne Hidalgo, "En Marche a vocation à proposer aux Parisiens un programme et des candidats, peut-être dans le cadre de larges alliances. Il faut voir, ça n'est pas pour l'instant le sujet d'actualité", a déclaré le député. Le nom du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, circule de plus en plus. Il serait, dit-il, "un très bon candidat" mais "la priorité, c'est d'organiser La République en Marche sur Paris" et de "proposer un projet de renouvellement aux Parisiens".  

Regardez l'intégralité de l'entretien de Gilles Le Gendre sur franceinfo le 2 avril 2018.

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