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Polémique autour d'une prime attribuée aux cadres pour les inciter à conduire des trains : la SNCF dénonce "un faux procès"

La direction propose une prime de 150 euros à certains de ces cadres pour les inciter à conduire des trains. "Un vieux sujet de discussion" pour la direction, qui assure que cette prime sera attribuée "que le cadre conduise ou pas" pendant la grève.

Article rédigé par franceinfo
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Une employée de la SNCF, durant la grève du 22 mars 2018, en gare de Lyon. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

À la veille du début de la grève à la SNCF, la direction propose une prime de 150 euros à certains de ces cadres pour les inciter à conduire des trains, révélait franceinfo ce dimanche. Une prime mensuelle de 150 euros, rétroactive au 1er janvier 2018. Les syndicats dénonçaient une manœuvre de la direction à l'approche des grèves.

"Un vieux sujet de discussion" pour la direction

Le président de la SNCF a réagi sur le plateau de France 2. Guillaume Pepy s'est dit "choqué par cette polémique. La vérité, c'est que personne n'a jamais été empêché de faire grève à la SNCF, croyez-moi ça se saurait !".

Selon Alain Krakovitch, le directeur général de SNCF Transilien, c'est une prime "qui vient rémunérer ce qu'on appelle des conducteurs occasionnels, c'est-à-dire des cadres qui ont été conducteurs mais qui ont maintenant des missions techniques ou des missions de management."

Pour Alain Krakovitch, il est "normal" que les cadres habilités à conduire des trains soient rémunérés : "certains font l'effort de maintenir leurs connaissances pour continuer à conduire dans des situations exceptionnelles. C'est un vieux sujet de discussion".

La preuve que c'est un faux procès, c'est que cette prime sera attribuée indépendamment de la grève, que le cadre conduise ou pas pendant la grève

Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien

franceinfo

L'annonce du versement de cette prime est particulièrement mal pris par les syndicats. Certains y voient une manoeuvre de la direction, à la veille du mouvement de grève perlée, pour s'assurer que les cadres intermédiaires remplaceront si besoin des conducteurs grévistes.

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