Prix planchers : la proposition d'Emmanuel Macron "semble claire, mais elle peut avoir plusieurs interprétations", souligne l'ex-député européen José Bové

Lors de sa visite au Salon de l'agriculture samedi, le président de la République a formulé l'objectif "qu'on puisse déboucher" sur "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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José Bové au Parlement européen de Strasbourg (Bas-Rhin) le 28 mars 2019. (CATHY DOGON / RADIO FRANCE)

"Les mots" du chef de l'État "semblent clairs, mais il peut y avoir plusieurs interprétations", souligne l'ex-député européen José Bové, invité du 18h20 franceinfo lundi 26 février, au sujet des déclarations d'Emmanuel Macron samedi. Le président de la République a proposé, depuis le Salon de l'agriculture, "que l'on puisse déboucher sur des prix planchers permettant de protéger le revenu agricole", dans le cadre de la préparation d'une nouvelle loi encadrant les relations entre les acteurs de l'agroalimentaire, à l'image des lois Egalim.

"Que met-on derrière ce terme de prix planchers ? s'interroge José Bové, est-ce qu'il s'agit seulement des coûts de production ? Ou du revenu des agriculteurs ?" Le président de la République "a compris que le fondement de la révolte des agriculteurs" vient de "cette volonté de dignité des paysans, qu'ils puissent vivre de leur travail, et pas des aides", estime José Bové.

La fédération des coopératives laitières pointe que le principe d'un prix plancher, minimum, pourrait contrevenir aux règles de la concurrence. Il pourrait également réduire la compétitivité à l'export des produits français, en raison de l'augmentation de leur prix à la vente induit par l'introduction de ce prix plancher.

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